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Air France : plus que trois vols directs entre Libreville et Paris dès octobre 2025

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À compter d’octobre 2025, la compagnie française Air France ne proposera plus que trois vols directs hebdomadaires entre Libreville et Paris. Les trois autres liaisons seront opérées avec escale à Pointe-Noire ou Brazzaville, conséquence directe des tensions fiscales qui pèsent sur les compagnies aériennes au Gabon.

Un ajustement qui impacte les passagers. Jusqu’ici, Air France assurait six vols directs par semaine au départ de l’aéroport international Léon Mba de Libreville, reliant la capitale gabonaise à Paris en un peu plus de 7 heures. Ce rythme avait permis de fidéliser une clientèle régulière, notamment les voyageurs d’affaires et la diaspora.

Dès octobre, la moitié de ces rotations passera par le Congo, rallongeant le temps de vol et compliquant l’organisation des passagers. Une décision qui risque de peser lourd dans un contexte où l’offre aérienne internationale vers Libreville reste limitée.

La fiscalité aérienne en cause

Selon des sources proches du dossier, cette réorganisation est directement liée à la pression fiscale exercée sur les compagnies opérant au Gabon. Les taxes appliquées sur le secteur aérien, jugées élevées et peu compétitives, affectent la rentabilité des lignes. Air France, principal opérateur européen au Gabon, a donc choisi d’adapter son offre pour réduire ses coûts.

Cette évolution pose la question de l’attractivité du pays pour les compagnies étrangères. Car derrière cette décision, c’est tout l’écosystème aérien – tourisme, affaires, mobilité internationale – qui pourrait subir les répercussions.

Entre service public et arbitrage économique

Si la compagnie française maintient sa présence sur Libreville, la réduction des vols directs illustre la fragilité de la connectivité internationale du Gabon. Les voyageurs devront désormais composer avec des contraintes supplémentaires, là où d’autres capitales africaines bénéficient d’une desserte renforcée.

À l’heure où le gouvernement affiche l’ambition de faire du Gabon une place économique attractive, cette décision d’Air France apparaît comme un signal d’alerte : sans réformes structurelles et une fiscalité adaptée, la position de Libreville comme hub aérien régional pourrait s’affaiblir davantage.

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