Agriculture : le Gabon et la FAO signent un nouveau cadre stratégique pour moderniser le secteur

Le mardi 27 mai 2025, le Gabon et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont franchi une nouvelle étape dans leur coopération en signant à Libreville un accord stratégique axé sur la modernisation de l’agriculture nationale. Ce partenariat s’articule autour du Cadre de Programmation Pays (CPP), présenté comme un levier essentiel pour structurer et financer les politiques agricoles.
C’est dans un contexte de quête accélérée de diversification économique que la ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural, Odette Polo épouse Pandzou, et le représentant de la FAO au Gabon, Athman Mravili, ont paraphé ce document stratégique. Objectif affiché : faire de l’agriculture un véritable moteur de développement, conformément aux orientations du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema.
« Le Cadre de Programmation Pays permettra de mieux coordonner les actions des partenaires et d’orienter les investissements vers des priorités concrètes », a souligné la ministre, évoquant un tournant décisif pour l’agriculture gabonaise.
Un partenariat renouvelé pour une agriculture durable et digitalisée
Ce nouvel accord prévoit une digitalisation accrue du secteur agricole, avec une exploitation plus efficace des données, la mise en place de cadres de concertation réguliers, et la mobilisation de financements innovants. Il s’inscrit dans la continuité du précédent CPP 2017-2022, qui avait notamment soutenu la mise en œuvre de projets en lien avec le Plan Stratégique Gabon Émergent (PSGE).
Pour Athman Mravili, il s’agit d’« intégrer des approches modernes face aux défis climatiques, économiques et nutritionnels, tout en valorisant le potentiel agricole national ». Depuis le début de leur coopération en 1979, le Gabon et la FAO ont mené plusieurs projets structurants. Ce nouvel accord confirme la volonté des deux parties de bâtir une agriculture résiliente, capable de répondre aux enjeux de sécurité alimentaire, de développement rural et de lutte contre la pauvreté.
Dans un contexte où plus de 80 % des produits alimentaires consommés sont encore importés, cette feuille de route pourrait, à terme, changer durablement la donne.
GMT TV