AGASA : la commercialisation de l’eau en sachets désormais interdite sur le territoire national

C’est à travers un communiqué rendu public ce mardi 28 octobre 2025 et signé du Directeur général de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA), le Dr Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, que l’interdiction formelle de la commercialisation de l’eau en sachets sur l’ensemble du territoire national a été prononcée. Une décision motivée par les nombreux risques sanitaires, dont les conditions de production sont jugées « contraires aux normes en vigueur ».

Selon l’AGASA, les missions d’inspection et de contrôle sanitaire récemment menées sur le terrain ont révélé de « graves non-conformités » dans plusieurs unités de production et de distribution d’eau en sachets. Les analyses physico-chimiques et microbiologiques réalisées sur plusieurs échantillons ont donné des résultats jugés « insatisfaisants », confirmant ainsi un risque réel pour la santé des consommateurs. Face à cette situation, il est désormais interdit à tout opérateur économique de produire et vendre de l’eau en sachets au Gabon.

Des pratiques déjà dénoncées en 2024

Il faut dire que cette décision fait suite à plusieurs alertes émises depuis plus d’un an. En février 2024 déjà, l’AGASA avait exposé au grand jour, à travers une série de descentes et de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, les conditions insalubres dans lesquelles certains établissements reconditionnent l’eau vendue au public. À l’époque, les images montraient des sachets entreposés à même le sol, des environnements malpropres et un matériel de conditionnement non conforme aux normes d’hygiène et de sécurité sanitaire.

Malgré ces alertes, la vente d’eau en sachets s’est poursuivie, attirant de nombreux consommateurs séduits par son prix abordable, fixé à 50 FCFA. Toutefois, cette accessibilité cache une réalité inquiétante notamment l’origine souvent inconnue du produit, le goût suspect de certaines marques et un déficit en contrôle de qualité. Les responsables d’établissements indélicats semblent avoir privilégié le profit au détriment du bien-être des populations, mettant ainsi en danger la santé publique. Une situation que l’AGASA a décidé de faire cesser immédiatement.