Afrobarometer : 69% des Gabonais affirment que les femmes avortent « très souvent »
Bien que ne cadrant pas avec nos us et coutumes, l’avortement est une pratique courante dans notre pays. En effet, au terme d’une enquête menée par Afrobarometer allant d’avril à mai 2024, plusieurs compatriotes soit 69% des Gabonais ont déclaré que les femmes Gabonaises interrompent leurs grossesses occasionnellement ou souvent. Un point de vue alarmant qui est en totale contradiction avec l’ambition que le gouvernement de la transition souhaite mettre en place afin d’accroître la population.
Dans l’enquête rendue publique par le réseau panafricain et non partisan de recherche par sondage Afrobarometer, il est mentionné « qu’en matière de mariage et de procréation, la plus grande partie des Gabonais estiment que les filles et les femmes devraient avoir le droit de choisir librement ». Cependant, malgré la sévérité de la peine prévue conformément à l’article 376 du nouveau code pénal, qui indique que « l’avortement est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus », il s’avère que 69% des femmes ont recours à l’avortement, d’après le sondage réalisé par Afrobarometer.
L’IGV une pratique mal perçue au Gabon
En effet, selon les 1200 adultes interrogés au cours de l’enquête notamment sur la fréquence d’interruption de grossesses, 44% pensent que les femmes Gabonaises le font très souvent, 25% estiment que cette pratique est faite occasionnellement, 18% déclarent que c’est rare, 7% disent que cela n’arrive jamais et 6% ne se sont pas prononcer. Une situation tout de même alarmante qui devrait attirer davantage l’attention des autorités compétentes,lorsqu’on sait les risques encourus si l’avortement est pratiqué de manière clandestine. Lesquelles risques peuvent aller jusqu’au décès de la personne.
D’ailleurs le sondage d’Afrobaremeter précise que si cette pratique est connue dans la société, la majorité des Gabonais « jugent les femmes concernées et estiment qu’elles devraient être envoyées en prison ». Toutefois, il convient de préciser que 82% des Gabonais estiment que les femmes ont le droit d’interrompre une grossesse si la santé de la femme enceinte est menacée, 72% approuvent un avortement si la grossesse est le fruit d’un viol ou de l’inceste.