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Afrobarometer : 56% des Gabonais favorables à l’emprisonnement des femmes pratiquant l’avortement

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Phénomène très répandu dans la société gabonaise l’avortement est très souvent mal percu. La preuve avec les résultats de l’enquête réalisée par le réseau africain de recherches non partisanes qui effectue des sondages d’opinion publique Afrobaromètre et conduite par le Centre d’Etudes et de Recherches en Géosciences Politiques et Prospective (CERGEP) qui a laissé apparaitre qu’une grande partie des personnes interrogés sont favorable à l’emprisonnement des femmes pratiquants l’avortement. 

Au moment où le Gabon promeut l’éducation à la sexualité à l’école, les données d’Afrobarometer apportent un éclairage pertinent sur l’opinion publique concernant ces questions sensibles. Au nombre de celles-ci la question de l’avortement qui demeure un phénomène très pratiqué notamment chez les jeunes filles ce malgré le fait qu’il est strictement interdit sur le territoire gabonais.

Haro sur les femmes pratiquant l’avortement

D’ailleurs selon l’avis recueilli auprès de 1 200 adultes gabonais en avril-mai 2024, si la pratique est tolérée pour des cas assez précis notamment lorsque la grossesse est le résultat d’un viol ou d’un inceste ou que la santé ou la vie de la mère est en danger si elle garde la grossesse, une grande majorité estime que outre ces raisons les femmes ayant recours à cette pratique dans d’autres cas devraient etre emprisonnées. 

« La majorité soit 56% des répondants déclarent qu’une femme qui choisit d’interrompre une grossesse devrait être envoyée en prison », indique le communiqué de presse d’Afrobarometer. Une position qui n’est pas très éloignée des dispositions car conformément à l’article 376 du nouveau code pénal, l’avortement est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus. 

Ainsi, ce texte sanctionne quiconque, par aliments, breuvages, médicaments, manœuvres, violences ou tout autre moyen, a procuré ou tenté de procurer l’avortement d’une femme enceinte ou supposée enceinte, qu’elle y ait consenti ou non. 

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