Afrique : déjà 11 coups d’État réussis depuis 2020 !

Avec l’énième coup d’État du mercredi 26 novembre 2025, en Guinée-Bissau, le nombre de tentatives ayant abouti à la déchéance d’un président élu se porte à 11 sur le continent et ce, depuis seulement 2020. Une cadence jamais vue depuis la fin de la Guerre froide qui démontre soit une volonté réelle de changement exprimée par l’armée pour éteindre l’hémorragie du peuple, soit des forces obscures occidentales sont à pied d’œuvre pour installer des nouveaux valets.

En cinq ans à peine, ces onze prises de pouvoir par la force ont balayé des gouvernements dans toutes les sous-régions. Du Sahel en Afrique centrale en passant par l’Afrique de l’Ouest et de l’Est. Les motifs récurrents sont la Corruption endémique, la détérioration sécuritaire avec notamment la montée du djihadisme, et conflits intercommunautaires, les crises économiques aggravées par la pandémie et l’inflation mondiale, et surtout un rejet massif des élites politiques perçues comme déconnectées.

Des coups d’État mais quoi après ?

Selon le Fragile States Index 2025 du Fund for Peace, 13 pays africains figurent parmi les vingt États les plus fragiles de la planète. Ce classement, combiné aux analyses d’experts en géopolitique et aux signaux d’alerte régionaux, laisse craindre que la vague ne soit pas terminée. Il en ressort qu’en 2026, dix pays sont considérés comme particulièrement vulnérables. En tête desquels le Cameroun, l’Ouganda et la Guinée équatoriale. Il serait reproché aux présidents de ces pays d’instaurer le népotisme et la gérontocratie.

Ce qui susciterait des velléités de changement brusque au sein des armées. Suivent le Congo-Brazzaville, le Soudan et le Mali. Face à cette hémorragie démocratique, la réaction des organisations régionales reste timide. L’Union africaine suspend systématiquement les États putschistes, mais les sanctions peinent à être appliquées. La CEDEAO, autrefois ferme, montre des signes de lassitude après les cas maliens, burkinabè et nigérien. L’année 2026 s’annonce donc comme un test majeur pour la stabilité du continent.

Le coup le plus récent est en Guinée-Bissau le 26 Novembre 2025. Avant ce pays, Madagascar avait fait parler de lui par le même mécanisme le 12 Octobre 2025. Notre pays le Gabon n’est pas en reste puisque l’actuel président Brice Clotaire Oligui Nguema est arrivé au pouvoir à la suite d’une intervention militaire menée avec réussite le 30 Août 2023. Le Niger l’avait connu le 26 juillet 2023. Le Burkina Faso le 30 Septembre et le 23 Janvier de 2022. Le 25 octobre 2021 c’était le Soudan, la Guinée Conakry le 5 septembre 2021, le Tchad en Avril 2021 et le Mali les 24 mai et le 18 Août 2021.