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Affaire Sylvia et Noureddin Bongo : la CNR dénonce une «triste parodie judiciaire»

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Le 29 novembre dernier, la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) a exprimé sa vive indignation à la suite du procès de Sylvia Bongo Ondimba, épouse de l’ancien président Ali Bongo, et de leur fils aîné, Noureddin Bongo Valentin. Si la Cour criminelle spéciale a condamné ces derniers par contumace à 20 ans de prison pour détournement de fonds publics, en plus d’une restitution de 4,4 milliards de francs CFA, le président de ce mouvement, Vincent Moulengui Boukosso a estimé que ce jugement témoigne d’une justice dévoyée et l’a qualifiée de « triste parodie judiciaire ».

Une Justice dévoyée. Dans sa déclaration, le Pr. Moulengui Boukosso a dénoncé une procédure judiciaire viciée. Il a souligné que le respect des principes fondamentaux de la loi et l’indépendance de la justice ont été sacrifiés au profit d’intérêts privés. Soulignant l’indisponibilité d’Ali Bongo depuis 2018, la CNR a critiqué ce qu’elle considère comme une « fiction juridique » élaborée par la Cour constitutionnelle.

La coalition semble également convaincue que ni Sylvia Bongo ni son fils n’ont exercé de mandat officiel justifiant les accusations portées contre eux. « Si la mère et le fils Bongo Valentin se sont érigés en donneurs d’ordre, c’est en raison d’une chaîne d’individus – civils et militaires – qui auraient trahi leur serment », a déclaré Vincent Moulengui Boukosso.

Procédure sélective et dysfonctionnements Institutionnels

La CNR a dénoncé le caractère « sélectif » du procès, pointant du doigt l’absence de poursuites contre d’autres hauts responsables qui, selon elle, auraient dû rendre des comptes. Cette omission, selon la coalition, soulève des interrogations sur la réelle volonté de la justice de faire éclater toute la vérité.

En outre, la CNR a critiqué l’inefficacité de plusieurs institutions censées assurer la transparence et la justice, telles que la Cour des comptes, l’Inspection générale des finances, et la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. Ces organismes sont qualifiés d’« inopérants », laissant supposer une impunité pour certains acteurs de la scène politique.

Un appel à la justice indépendante

Dans ce contexte, la CNR appelle à une nouvelle vision de la justice, une justice indépendante et impartiale, sans laquelle, selon elle, le respect des droits fondamentaux et des valeurs démocratiques sera compromis. La coalition exige une transparence totale sur les procédures judiciaires et des mesures pour élever la responsabilité des autorités.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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