Affaire Johan Bounda : déjà 3 militaires au gnouf pour «actes de torture»
L’appel des membres de la famille du Second maître de la Marine nationale, Johan Bounda décédé dans des circonstances atroces lors d’un interrogatoire dans les locaux de la Direction générale des contres-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM) communément appelé B2, n’aura pas été vain. En effet, après audition des principaux suspects dans cette affaire, trois auraient été récemment placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, rapporte le quotidien L’Union de ce mardi 21 janvier 2025.
En effet, selon des sources judiciaires citées par L’Union ce placement en détention à la prison du Gros Bouquet aurait été précédé par l’audition des suspects par un magistrat instructeur. Les trois premiers présumé tortionnaires devrait etre poursuivi pour « actes de torture », « barbarie », et « coups mortels » sur le jeune militaire décédé le 21 décembre 2024.
D’autres incarcérations en vue dans l’affaire Johan Bounda ?
Des placements sous mandat de dépôt qui selon la même source cité par le quotidien ne serait pas synonyme de clôture de l’enquête puisque d’autres militaires et haut gradés pourraient être également présentés devant le juge d’instruction. Il faut rappeler que dans le cadre de cette affaire le ministère de la Défense nationale par la voix du lieutenant colonel Ossiba Christian avait annoncé « l’audition par la DGR des deux officiers généraux cités dans ladite affaire et la traduction devant les juridictions militaires et civiles compétentes des 8 auteurs présumés ».
Pour rappel, le corps du jeune militaire avait été retrouvé sans vie à la morgue de l’hôpital d’instruction des armées Omar Bongo. Selon certaines informations, il aurait été entendu par les services de la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (DGCISM), communément appelée B2, à la suite d’accusations liées à un supposé vol d’argent et de bijoux au domicile du Général de Corps d’armée Jean Martin Ossima Ndong, actuel secrétaire général du ministère de la Défense nationale.
A noter que dans le cadre de cette affaire qui a suscité un tollé au sein de l’opinion nationale, le dernier Conseil des ministres a été marqué par le limogéage du Général de Corps d’armée Jean Martin Ossima Ndong de son poste et le remplacement de toute la chaine de commandement de la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire.
GMT TV