Affaire Irénée Mezui: certains avocats instrumentalisés par le ministère de la Justice ?
Embarqué dans un bras de fer avec les magistrats qui semblent avoir volontairement omis d’observer la procédure légale dans le placement sous mandat de dépôt de Me Irénée Mezui Mba, l’Ordre des avocats du Gabon a dénoncé la prise de position de la chancellerie. Pour Me Lubin Ntoutoume, des tentatives d’instrumentalisation auraient été initiées par des fonctionnaires de la Justice en vue de les désolidariser.
Assis devant un parterre de journalistes, le Barreau du Gabon a une nouvelle fois interpellé leur tutelle sur la nécessité de respecter les textes en vigueur et donc de remettre en liberté provisoire Me Irénée Mezui Mba et de régulariser la procédure. Pour Me Lubin Ntoutoume, Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Gabon, « la protection de notre loi est au-dessus de tout », a-t-il indiqué.
Seulement, surpris dit-il, d’avoir constaté que le chancelière tenterait par des voies peu orthodoxes de disloquer le bloc des avocats qui a clairement indiqué qu’il ne s’agit pas de couvrir leur confrère mais bien plus de veiller à l’application de la loi tel que prévu par les textes en vigueur. « Cela ne sert à rien de vouloir instrumentaliser quelques avocats et tenter de nous désunir », a martelé l’expérimenté homme en toge noire.
Occasion pour ce dernier d’annoncer la couleur vis-à-vis de ceux qui auraient décidé de fouler aux pieds la loi. « Le conseil de l’Ordre ne ménagera aucun effort pour rencontrer toutes les autorités pour que la solution à cette crise que nous regrettons soit apportée », a-t-il déclaré devant ses pairs. Non sans manquer de saluer le sens de la solidarité développé au sein dudit Ordre. « J’ai des jeunes confrères qui ne travaillent plus parce qu’ il faut que la règle soit respectée », a-t-il conclu. Vivement un dégel de tension dans le secteur judiciaire à l’initiative d’Erlyne Antonella Ndembet épouse Damas.