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Affaire Esther Miracle : pas de liberté provisoire et pas de Bilie-By-Nze à la barre !

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Le Tribunal de Libreville a rendu, le jeudi 7 août 2025, ses décisions sur deux requêtes majeures dans l’affaire du naufrage de l’Esther Miracle, survenu il y a plus de deux ans. En effet, les demandes de liberté provisoire pour les responsables du navire et de comparution de l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze et de son ministre des Transports de l’époque, Brice Constant Paillat, ont toutes deux été rejetées. 

Le drame Esther Miracle, le plus grave de l’histoire de la navigation maritime au Gabon avec 37 victimes, continue de susciter indignation et attentes. Hier, la juridiction de céans saisie par la défense qui avait sollicité la liberté provisoire pour le patron de la société ayant affrété le ferry et le commandant de bord, a été déçue. En effet, cette requête a été rejetée, au grand soulagement d’Euloge Foundjangoye, président du collectif des victimes. 

Une victoire mais…

« Nous sommes contents de ce rejet. Si on les libère, rien ne garantit leur présence au procès. Sans eux, l’affaire risque de s’éteindre », a-t-il déclaré chez nos confrères de RFI. Cette décision maintient la pression sur les accusés, mais prolonge également l’attente des familles des victimes, qui espèrent justice. Cependant une seconde victoire était espérée par les familles des victimes qui espéraient faire appeler à la barre les autorités de l’époque.

Seulement, le Tribunal a purement et simplement rejeté la demande de comparution d’Alain-Claude Bilie-By-Nze et de Brice Constant Paillat. Une décision qui a suscité la déception du collectif des victimes. « L’État doit expliquer pourquoi un navire défectueux comme l’Esther Miracle transportait des personnes et des marchandises », a insisté Foundjangoye. Selon lui, l’ancien Premier ministre, chargé de donner ou recevoir des instructions à l’époque, et son ministre des Transports auraient pu apporter des éclaircissements.

Ce double rejet constitue une énième étape dans ce feuilleton judiciaire qui tarde à aborder le fond de l’affaire. Alors que les victimes et leurs familles attendent des réponses sur les circonstances du naufrage, le Tribunal a reporté les débats après les vacances judiciaires. Cette pause prolonge l’incertitude, dans une atmosphère où la tragédie de l’Esther Miracle reste un symbole des failles du système de transport maritime gabonais. La prochaine audience, prévue pour fin septembre, sera décisive.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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