Affaire Cameron : SOS Prisonniers Gabon appelle le Parquet à une communication officielle
Les réactions se multiplient après la découverte du corps sans vie du petit Cameron Pascal Loko, quelques jours après sa disparition. Par un communiqué de presse publié sur sa page Facebook ce 22 décembre, SOS Prisonniers Gabon s’est indignée de ce dénouement, tout en appelant le Parquet de la République à une communication officielle afin de faire toute la lumière.
Dans son communiqué, l’organisation de défense des droits humains indique avoir été informée dès le 18 décembre 2025 de la disparition inquiétante de l’enfant, activement recherché par sa famille. L’issue tragique de ces recherches, marquée par la découverte du corps sans vie du jeune Cameron, a, selon SOS Prisonniers Gabon, plongé la population dans une profonde psychose et ravivé une indignation collective. L’ONG condamne fermement ce drame et estime que l’émotion nationale impose désormais des réponses institutionnelles claires, à la hauteur de la gravité des faits.
Droits de l’enfant et exigence de vérité judiciaire
SOS Prisonniers Gabon rappelle que l’article 25 du Code de l’enfant en République gabonaise consacre le droit à la vie de l’enfant comme « inviolable, inaliénable et imprescriptible ». Elle souligne également que le Gabon, en ratifiant le 9 février 1994 la Convention relative aux droits de l’enfant, s’est engagé à garantir la protection de chaque enfant contre toute forme de violence, d’atteinte ou d’enlèvement, conformément aux articles 6 et 19 de ladite convention.
Au regard de ces engagements, SOS Prisonniers Gabon estime que l’État a l’obligation non seulement de prévenir de tels crimes, mais aussi de conduire des enquêtes rigoureuses, d’identifier les auteurs et commanditaires, de les poursuivre et de réparer les préjudices causés. Face à l’émoi suscité par l’affaire Cameron, l’organisation appelle explicitement le Parquet de la République à une communication officielle afin d’éclairer l’opinion publique, de dissiper les rumeurs et de rétablir la confiance. Elle exhorte les autorités judiciaires à agir avec célérité et fermeté, afin que toute la lumière soit faite et que justice soit rendue, pour que plus jamais un enfant ne subisse de telles atrocités dans le silence.








GMT TV
[youtube-feed feed=2]