Affaire Anangapeyi : devant le retard du procès, la famille réclame justice

C’est une nouvelle tournure que prend l’affaire Anangapeyi. Près de deux mois après l’accident de circulation dans lequel Dominique Anangapeyi a trouvé la mort à Ngadi à Makokou le 22 avril dernier, sa famille est sortie du silence. Dans une déclaration faite chez Gabon Média Time, la famille réclame la justice et fustige la lenteur de la réactivité des autorités judiciaires dans cette affaire.
C’était dans la soirée du 22 avril que Hubert Nkielly, commandant de la Brigade territoriale de Makokou arrachait la vie à un retraité dans la province ogivine. Deux mois plus tard, l’auteur de cet acte n’a pas encore reçu de jugement. Une situation que les proches du défunt décrient depuis Libreville. Pour eux, il faudrait que « cette personne soit punie selon la loi et que la loi fasse son travail. »a déclaré un membre de la famille.
Le cri d’une blessure encore ouverte.
« Nous voulons que la justice soit faite.» ont-il déclaré.À mesure que le temps passe, la peine de la famille de feu Anangapeyi s’alourdit. Après avoir déposé une plainte depuis le 22 mai 2025 auprès du Tribunal de première instance de Makokou, « Nous attendons toujours les conclusions du Procureur suite à cette plainte. Nous faisons confiance à la justice gabonaise… pour que ce monsieur soit puni». Seulement les nombreux report d’audiences observés dans cette affaire ne cessent d’accroitre la détresse de la famille.
« Je suis vraiment touchée par cette mort, parce que c’est un grand-père, un père, un frère. Il a laissé une grande famille.» a déploré la sœur du défunt. Comparu le 10 juin dernier devant la juridiction compétente de la localité, le commandant Hubert Nkielly, n’a pas été jugé. Pour cause, un vice de procédure. En effet, un délai de 30 jours doit être observé avant de prononcer une peine à compter de la date de délivrance de l’ordre de poursuites selon les précisions de L’Union du 12 juin 2025.
Ce qui n’a été fait que le 2 juin 2025. Conséquences, report de l’audience.
Hors, derrière ces moult renvois, la famille de feu Anangapeyi pourrait voir ses espoirs d’obtenir justice dans cette affaire, disparaître. Une détresse à laquelle l’impartialité et la rigueur de la justice gabonaise sont attendues. Si les récriminations érigées par la famille s’avèrent fondées, cette affaire jeterait un énième pavé dans la marre du projet de Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce dernier qui prône la restauration de la liberté de la justice gabonaise.
GMT TV