Accident Plein Ciel : 4h de paralysie du trafic, la police aux abonnés absents

C’était un lundi noir pour les usagers de l’axe Échangeur IAI – passerelle de Plein Ciel. Ce 29 décembre 2025 aux environs de 11 heures, un embouteillage monstre s’est progressivement formé sur ce corridor stratégique, à la suite de l’accident d’un véhicule six roues appartenant à la Société meunière et avicole du Gabon (SMAG), immobilisé au niveau de la passerelle. En quelques minutes, la circulation s’est retrouvée totalement paralysée, piégeant automobilistes, transporteurs et riverains dans une nasse routière devenue rapidement ingérable.

Selon les premiers éléments, le camion, qui occupait toute la largeur de la chaussée, a subi le déboîtement de sa roue arrière gauche, provoquant un fort déséquilibre. La cargaison, composée de sacs de copo destinés à un client, a dû être partiellement déchargée et déposée sur le terre-plein central afin de stabiliser le véhicule et éviter un basculement. Cette manœuvre improvisée, réalisée sans encadrement officiel, a toutefois réduit davantage l’espace de circulation, accentuant le chaos sur cet axe déjà étroit.

Police et municipalité absentes 

Quatre longues heures, c’est le délai qu’il aura fallu avant l’arrivée de l’équipe de dépannage sur les lieux. Entre-temps, l’exaspération a gagné les usagers, livrés à eux-mêmes, sans la moindre régulation du trafic. Plus préoccupant encore, plusieurs heures après l’accident, aucune présence policière ni aucun service de la municipalité n’étaient visibles, malgré l’ampleur du blocage et les risques évidents de suraccident.

La colère se lisait sur les visages des automobilistes, contraints de subir la chaleur, les retards professionnels et l’incertitude. Trois heures après l’incident, l’absence totale d’agents de police ou de personnel en uniforme interroge sérieusement sur la capacité de réaction des autorités face aux urgences routières. Au-delà du désagrément immédiat, cette paralysie prolongée engendre des pertes économiques significatives pour les entreprises, cet axe reliant directement le port d’Owendo au reste du pays. Face à la recrudescence des accidents sur des voies majeures, la question de dispositifs d’intervention rapide et coordonnée se pose avec acuité, dans un contexte de trafic déjà saturé par le déficit d’infrastructures routières.