Gabon: des leaders de Dynamique unitaire séquestrés dans une école à Bongoville par le préfet
Engagés dans une tournée nationale de sensibilisation, les membres de la plateforme syndicale Dynamique unitaire (DU) auraient été séquestrés le mercredi 1er septembre dernier à Bongoville, dans une salle de classe à l’école communale A. Selon Armelle Yembi, leurs bourreaux auraient agi sous les ordres du préfet du département de la Djouori-Agnili, Jean de Dieu Oyessi W’onfouya,
Que s’est-il passé à Bongoville le mercredi 1er septembre 2021? C’est assurément l’interrogation phare au bout des lèvres des Gabonais et Gabonaises qui peinent à croire que de telles exactions soient commises sur des acteurs de la société civile au Gabon. Pourtant selon les membres de Dynamique unitaire, ils auraient été séquestrés tels des malfrats dans une salle de classe à l’école primaire Communale A de Bongoville.
Il s’agirait presque d’un guet-apens, tant les syndicalistes auraient été cueillis dans ladite école où ils attendaient leurs collègues et autres sympathisants de la localité. En rogne, Armelle Yembi a tenu à sortir de son silence, une fois la liberté parfaite recouvrée. La leader syndicale, très remontée, a ouvertement pointé du doigt Jean de Dieu Oyessi W’onfouya, préfet du département de la Djouori-Agnili, qui aurait donné l’ordre de placer des embûches sur leur parcours, coûte que coûte.
Avant de dénoncer une « entrave à la liberté syndicale ». Occasion pour cette dernière, d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le traitement qui leur aurait été réservé dans la province dont est originaire le numéro 1 gabonais Ali Bongo Ondimba. Une campagne négative qui est l’œuvre de certains responsables politiques qui, en voulant museler les voix discordantes à la vision du Chef de l’Etat, contribuent à avilir l’image de toute une province qui ne saurait fonctionner en vase clos. Il s’agit de la deuxième action empreinte de repli identitaire à l’orée des échéances électorales de 2023. Vivement un apaisement.