POLITIQUE

Un chef de village démis de ses fonctions pour avoir émis des doutes sur la réélection d’Ali Bongo

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Entre mésentente et chasse aux sorcières, la crise post-électorale qui a secoué le Gabon dès le 31 août dernier continue de faire couler beaucoup d’encre. Après plusieurs limogeages au sein de la formation politique PDG, le tour est venu à Henri Kombila Kombila, chef du village Imanga de payer les frais de ses doutes sur la réélection d’Ali Bongo nous a confié l’hebdomadaire La loupe dans sa parution N°308 de ce mardi 27 décembre 2016.

En service depuis 1999, Henri Kombila Kombila «a été purement et simplement démis de ses fonctions pour avoir exprimé à son supérieur hiérarchique (le préfet) ses doutes sur les résultats de la présidentielle controversée du 27 août dernier donnant Ali Bongo vainqueur.» a affirmé le journal.

Au Gabon, plusieurs hauts fonctionnaires ont été remerciés après les événements d’août dernier. Les règlements de compte ont-ils été déclarés? En effet, certains ministres ont été mutés ou tout simplement remplacés pour n’avoir pas assuré une victoire à Ali Bongo lors de la dernière présidentielle, des directeurs généraux mis de côté, des élus virés, aujourd’hui un chef de village, demain qui sait les universitaires qui ont élu domicile dans les bureaux du palais du bord de mer retrouveront les tristes réalités des universités gabonaises.

Pour le cas du chef de village, La Loupe nous confie que « les faits remonteraient au 18 décembre dernier, lorsque le préfet de la Moughalaba, Barros Matha, tentait de rallier la commune de Guietsou au départ de Mouila. De passage au village Imanga, il a été surpris par l’attitude de son collaborateur qui lui aurait lâché avec hargne que l’élection présidentielle du 27 août dernier ne s’est pas bien déroulée, il n’y a pas eu la transparence ». 

Ne supportant pas la contrariété, le préfet Barros Matha aurait sommé le chef du village de restituer ses attributs de commandement du village en arguant de l’impartialité des auxiliaires d’administration, il a ainsi affirmé «Un chef reste neutre dans sa localité, il ne fait pas de politique ».

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Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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