ECONOMIE

Sodexo sur le point de quitter le Gabon

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Depuis plusieurs années, l’opinion a connaissance des difficultés traversées par l’entreprise de restauration professionnelle Sodexo au Gabon. C’est donc suite à cette mauvaise santé financière que sa Direction générale a décidé de fermer son centre de formation des métiers de la restauration, ses bureaux et annexes situés à Libreville, Port-Gentil et Franceville, nous rapporte le site direct infos Gabon.  

En effet, c’est à travers une note d’information datée du 15 février dernier, que l’entreprise française  Sodexo, leader mondial dans le services de restauration collective, annonçait la fin de son aventure dans les services culinaires au Gabon, invitant son personnel à libérer les locaux avant la date du 15 mars 2017.

Alors qu’un procès-verbal d’accord avait été signé entre la Direction générale de Sodexo et les partenaires sociaux, notamment l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) et Capri Global Capital Limited (CGCL),  au sortir de la grève déclenchée  par son personnel le 28 octobre 2016 dernier.  Cet accord prévoyait l’élaboration d’un plan de départ négocié et non volontaire de ses employés comme sollicitée par l’entreprise. Ladite note indique la fin de toute activité de production confondue pour cause de fin de contrat.

La note émanant du directeur des ressources humaines, Aimé Nzamba Manfoumbi, précise qu’après «  plusieurs années d’engagements sur la formation des métiers de l’hôtellerie et de la restauration au profit de la jeunesse gabonaise, nous arrivons au terme de cet ambitieux projet initié, à l’origine, en partenariat avec l’Etat gabonais », précisant par ailleurs, que l’entreprise motive sa décision par la conjoncture économique actuelle qui sévit dans  le secteur pétrolier, mais aussi, de la dette de l’Etat qui s’élève aujourd’hui à près 10,5 milliards de francs.

Selon une source proche du dossier, la direction générale de Sodexo aurait pris cette décision « sans avoir au préalable obtenu l’accord officiel de l’inspection du travail sur son projet de licenciement économique contre les employés de Libreville, Franceville et de Port-Gentil ». En outre, Les raisons de la demande d’autorisation de licenciement évoquées par l’entreprise pour le cas spécifique de  Port Gentil n’a pas été approuvé par l’inspection du travail spécial de la capitale économique.

Face au mutisme des dirigeants de l’entreprise sur les mobiles peu convaincants de cette décision, les employés ont saisi le ministère du travail par l’entremise de l’inspection du travail. Et pour défendre au mieux leurs intérêts, ils ont confié ce dossier aux mains d’un cabinet d’avocat expérimenté.

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Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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