Alors que l’opinion pensait que l’accord signé entre la direction générale de Sodexo, l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) et la Confédération gabonaise des syndicats libre (CGSL), devait clore la grave crise que traverse l’entreprise, l’hebdomadaire L’Aube dans son numéro 418 de ce lundi 21 novembre 2016, nous rapporte que la société envisagerait un plan de licenciement économique pour faire face à ses difficultés financières.
En effet, alors que le procès-verbal de conciliation du 4 novembre dernier, obtenu par l’inspecteur spécial du travail, Davy Thome Mboumba, privilégiait « la sauvegarde des emplois au sein de l’entreprise » comme priorité, et qu’au demeurant la direction devait recourir à un plan de départ volontaire prévoyant des droit légaux à ses employés, qui devait se matérialiser par le « maintien pendant 12 mois de l’assurance maladie » et le « paiement d’un bonus exceptionnel calculé sur la base de l’indemnité de licenciement », il semble que la direction des ressources humaines ait décidé de passer outre ces résolutions en présentant « un plan de licenciement économique visant 429 personnes, soit 65% des effectifs » nous révèle L’hebdomadaire.
Dans une lettre datée du 7 novembre, adressée aux représentants du personnel, l’entreprise a informé à ces derniers la mise en place d’un plan de licenciement économique. Ce projet proposé par l’Office national de l’emploi (ONE) semble le meilleur selon Sodexo, afin de trouver une solution aux difficultés rencontrées « dans un délai très court » peut-on lire. Une posture envisagée par l’entreprise qui pourrait provoquer « à nouveau des remous et qui risque de conduire à une nouvelle paralysie des activités au sein de cette société » poursuit plus loin L’Aube.
En outre, nos confrères, rappellent que la situation que traverse cette entreprise est aussi due au non-paiement par l’Etat d’une ardoise de 8 milliards de FCFA à cette dernière, causant ainsi un manque à gagner sur son chiffre d’affaire. L’Onep dans une lettre datée du 3 août et signée du secrétaire général adjoint, Sylvain Mayabi Binet, avait attiré l’attention du gouvernement sur cette situation « l’Etat gabonais est le principal responsable du malaise financier de cette société et par ricochet, le potentiel sauveur d’emploi de ces centaines de compatriotes en passe d’être jetés dans la rue de la pauvreté, de la frustration et de la délinquance », malheureusement « cet appel, comme bien d’autre, est resté sans suite et, comme toujours, ce sont les employés les laissés-pour-compte. » conclut L’Aube.