Réné Ndemezo’o tente de vendre «les avancées démocratiques importantes» du dialogue politique
Cinq jours après la remise du rapport général du dialogue politique initié par Ali Bongo, le président de Démocratie nouvelle, René Ndemezo’o Obiang, a au cours d’une conférence de presse qu’il a animé ce mardi 30 mai, entretenu l’opinion nationale et internationale sur les raisons de la participation de son parti à ces assises. Il a également égrainé les conclusions issues de cette rencontre entre la majorité et une partie de l’opposition.
En effet, l’ancien ministre d’Omar Bongo, puis d’Ali Bongo, qui était passé dans le camp de l’opposition lors de l’élection présidentielle du 27 août 2016 a échangé avec les hommes et femmes de média sur les raisons qui ont poussé son parti à accepter la main tendue d’Ali Bongo alors qu’il soutenait Jean Ping. Ainsi, Il a expliqué que sa participation au dialogue politique était motivée par la nécessité de trouver des solutions face à «la gravité de la crise qui menace de diviser durablement le peuple gabonais et qui risque d’avoir de lourdes conséquences sur la paix et la stabilité de notre pays, voir de la sous-région d’Afrique centrale».
S’arrogeant presque à demi mot la paternité du dialogue organisé par Ali Bongo, il a relevé que «Démocrate, patriote et républicain, j’avais alors préconisé les voies démocratiques et républicaines pour une sortie heureuse de la crise politique qui s’installait progressivement dans le pays».
Abordant par la suite les avancées enregistrées lors des assises d’Angondjé, il a souligné que certaines pouvaient être qualifiées «d’avancée démocratique importante». Parlant des plus pertinentes selon lui, il a indiqué que «le mode de scrutin à l’élection présidentielle et législative sera désormais à deux tours», donnant ainsi toute légitimé nationale à l’élu ce qui n’était pas le cas lors des scrutins majoritaires uninominaux à un seul tour. «Il faut aussi retenir, toujours dans l’essentiel que les missions et le mode de désignation des membres de la Cour constitutionnelle, ainsi que la durée de leur mandat ne seront plus les mêmes» a t-il indiqué.
En outre, René Ndemezo’o Obiang a également évoqué la prochaine modification de la Loi fondamentale, «par exemple, en ce qui concerne les rapports entre le président de la République et le Premier ministre, ou entre le Parlement et le gouvernement, il y aura désormais prévus des situations de cohabitation» a t-il relevé, caressant semble t-il le rêve d’arriver à cette situation. Il a ensuite souligné le changement de dénomination de la Commission électorale nationale et permanente qui se muera désormais en Centre gabonais des élections, pour dit-il favoriser des lendemains de scrutin apaisé.
Par ailleurs, sur la question des prisonniers politiques qui il faut le rappeler était l’une des raisons évoquée par le président de Démocratie nouvelle pour participer au dialogue, il a indiqué qu’il revenait à ce dernier «d’examiner les possibilités de grâce présidentielle pour les détenus ou d’armistice en faveur des acteurs politiques frappés d’inéligibilité par la Cour constitutionnelle, sous réserve des dispositions légales», s’en remettant de ce fait au bon vouloir d’Ali Bongo.