Il n’est plus un secret de polichinelle que le Gabon traverse une conjoncture économique sans précédent, pour y remédier le gouvernement multiplie les réunions pour trouver des pistes de solutions. Mais depuis la multiplication de ces rencontres rien ne semble évoluer au plan économique. Le pays tourne littéralement au ralenti et l’avenir se conjugue en pointillé pour le pays.
« Notre deuxième objectif est économique : relancer l’économie en créant, grâce à la revalorisation des secteurs hors pétrole, les conditions d’une croissance plus durable et plus inclusive. Notre troisième objectif est social : gagner la bataille pour l’emploi et concrétiser le programme de l’Egalité des chances. », Indiquait Emmanuel Issoze Ngondet lors de son discours de politique générale devant le parlement. Ce discours admirable semble désormais revoyé aux calendes grecs, tant le gouvernement peine à établir un véritable plan d’urgence pour assurer la relance économique.
Bien que certaines mesures ont été prises, a bien observé, celle-ci au-delà de permettre de renflouer les caisses de l’Etat, risque d’ouvrir un autre front de tension avec les partenaires sociaux. C’est ce que l’on peut analyser avec les réajustements au niveau des redevances fiscales et des contributions sociales opérées par le gouvernement.
Par ailleurs, au lieu de proposer une feuille de route précise de ce qui a lieu de faire pour relancer l’économie, Emmanuel Issoze Ngondet et son gouvernement se bornent à organiser des réunions qui au final n’apportent pas des réponses claires. À l’occasion du Conseil interministériel tenu ce lundi 19 décembre, le premier ministre a comme à l’accoutumé décliné un nouveau projet pour assurer la relance économique. Il s’agit notamment de : la priorisation des projets porteurs de croissance, le financement du plan de relance, l’instauration d’un environnement favorable à l’investissement et la politique monétaire.
En outre, il a indiqué que « il faudrait poursuivre les réformes de fond, dans la gouvernance, l’efficacité de la dépense publique bref, des réformes capables d’instaurer la confiance auprès des populations et asseoir un environnement favorable aux investissements privés. », une déclaration qui selon l’opinion restera sans doute dans la rubrique des bonnes intentions.
L’économie est une matière technique et trop sérieuse, qui ne doit pas se borner à l’alignement de quelques beaux mots pour convaincre qu’on a trouvé le remède miracle, il faudrait rappeler au gouvernement que le contribuable gabonais attend un plan détaillé et clair qui pourrait sortir le pays de l’état d’incertitude économique dans lequel il se trouve.
On dit: « renvoyer » et pas « relayer » aux calendes grecQUES.