La date du 13 août 2016 marquait le lancement officiel de la campagne présidentielle. Pour les 14 candidats en course l’heure était au déploiement des équipes sur le terrain à la matérialisation du plan de communication et à la démonstration de force.
C’est dans ce cadre que le Parti démocratique gabonais (PDG) se réunissait au Stade de l’Amitié de Libreville pour le grand meeting d’ouverture de la campagne électorale.
Appuyés par un large panel d’artistes, les membres actifs du parti ont électrisé la foule du stade de l’amitié noir de monde pour l’occasion avant l’arrivée du président candidat Ali Bongo Ondimba.
Premier à prendre la parole, Alain Claude Bilie Bi Nze, a dans son discours d’ouverture, rappelé « Nous sommes ici pour confirmer que nous avons fait le bon choix » avant de saluer la mobilisation lançant quelques pics au passage à leurs adversaires « qui peut douter de la capacité de mobilisation d’Ali Bongo ? » ou encore « ceux qui nous demandent pourquoi nous le soutenons n’ont pas compris le sens de l’engagement d’Ali Bongo ».
Prenant ensuite la parole, Faustin Boukoubi s’est dit à la fois impressionné et rassuré pour la suite. Il a aussi démontré la bonne foi de son parti qui a selon ses dire a respecté les délais d’organisation du processus électoral, en s’assurant de respecter le droit d’éligibilité de chacun des candidats. « Le processus électoral est géré par des institutions au sein desquelles l’opposition est partie prenante. Soucieux d’offrir une élection transparente au gabonais, nous avons même invité des observateurs nationaux et internationaux ».
Notons qu’avant l’arrivée d’Ali Bongo Ondimba, Sylvia Bongo Ondimba son épouse, a fait un portrait de son époux, relevant le père et le candidat qu’il est, son engagement à ses côtés et les défis qui les attendent.
Très attendu, le discours d’Ali Bongo a débuté par une série de remerciement à ses proches. S’en est suivi un rappel de ses actions durant le septennat écoulé : « J’ai visité les neuf (9) provinces, je me suis imprégné de toutes vos attentes vos espérances, je me suis entretenu avec des gabonais de toutes les couches », il poursuit en leur rendant hommage pour les combats qu’ils mènent au quotidien.
Revenant sur les réalisations de son septennat, le Chef de l’Etat sortant a tenu à faire un bref rappel de ses grandes réalisations évoquant notamment les différents infrastructures réalisés (routes, hôpitaux,…) mais aussi des révolutions sociales telle que la CNAMGS avant de s’interroger « sommes-nous satisfaits ? » et de répondre « Non, nous devons encore aller plus loin, chaque homme, chaque femme mérite d’être pris en charge ».
Les maîtres mots de ce discours ont sans conteste été l’égalité des chances, le changement de mentalité, la méritocratie, et une meilleure répartition des richesses. La place de la femme a également été évoquée de façon récurrente « pas d’émergence sans participation de la femme ».
Ses adversaires de l’opposition ont été très présents dans le discours du président candidat. Il n’a pas hésité à lancer des propos fracassants « Lorsqu’on n’a pas les moyens de critiquer une politique, on fait les poubelles et, au besoin, on les remplit soi-même » ou encore « Ces opposants ont tués Omar Bongo à petit feu,… c’est à eux qu’il s’adressait lorsqu’il disait Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire ».
Le Président sortant a conclu son allocution en exhortant le peuple gabonais à lui renouveler sa confiance « Rejoignez-moi et rassemblons-nous afin de changer ce pays pour nous même et surtout pour nos enfants ».