Référendum 2024 : la consigne de vote d’Ali Bongo attendue
Alors que le Gabon s’apprête à franchir une étape décisive avec le référendum constitutionnel du 16 novembre, de nombreux observateurs s’interrogent sur la position qu’adoptera l’ancien président de la République, Ali Bongo Ondimba. Disposant toujours de ses droits civiques, puisqu’il n’a jamais été condamné, l’ancien chef de l’État reste silencieux sur ce scrutin crucial, laissant planer le doute sur son éventuelle consigne de vote.
Si Ali Bongo Ondimba s’était montré particulièrement actif ces derniers mois, dénonçant l’incarcération de sa femme Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Noureddin Bongo Valentin à la prison centrale de Libreville, ainsi que plaidant pour la réconciliation nationale, son silence actuel intrigue. Depuis la publication du projet de Constitution le 21 octobre 2024, l’ancien président semble s’être retiré de l’espace public. Une absence de prise de position qui ne passe pas inaperçue, notamment à l’approche d’un scrutin qui déterminera l’avenir institutionnel du pays.
Ali Bongo, un citoyen à part entière !
Malgré son éviction du pouvoir le 30 août 2023, par un coup d’État mené par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), Ali Bongo n’a jamais été inculpé ni privé de ses droits civiques. Après une brève période de résidence surveillée, il a recouvré sa liberté et reste en mesure de participer pleinement à la vie politique en tant que citoyen. À ce titre, il pourrait non seulement exercer son droit de vote le 16 novembre prochain, mais également exprimer publiquement son opinion sur la nouvelle Constitution.
Bien que son mandat de 14 ans soit largement associé à des périodes de troubles économiques et sociaux, aucune preuve judiciaire ne vient étayer les accusations portées contre lui. Cette absence de condamnation le place en position de s’exprimer en toute légitimité, renforçant les attentes de ses partisans.
Les attentes de ses soutiens
Le silence d’Ali Bongo est d’autant plus énigmatique que l’ancien président peut encore compter sur une base de fidèles partisans. Ces derniers, qui continuent de défendre son bilan malgré les controverses, attendent une prise de position claire de leur leader. Une consigne de vote pourrait galvaniser ses soutiens et peser dans les résultats du référendum.
Ce flou suscite des interrogations dans un contexte où chaque voix compte pour définir l’avenir institutionnel du Gabon. Tandis que la majorité des acteurs politiques ont pris position pour ou contre le projet de Constitution, la posture d’Ali Bongo pourrait devenir un facteur décisif dans ce processus historique.