Appelée pour la première fois le 28 juillet dernier, la deuxième audience de mise à l’état s’est tenue ce lundi 1er août. La 1ère affaire opposait Moukagni-Iwangou à Ali Bongo Ondimba, en contestation de la nationalité du dernier.
Dès l’ouverture des débats par la présidente de la Cour d’appel judiciaire de Libreville, Madame Paulette Ayo Mba épouse Akoli, les avocats de Moukagni Iwangou, Maîtres Iga-Iga et Anges Kevin Nzigou du cabinet Zassi Mikala ont argué sa récusation, c’est-à-dire, le droit d’obtenir son remplacement par un autre juge du fait de son lien » d’amitié avéré » avec l’intimé en la personne d’Ali Bongo.
D’ailleurs lors d’une interview que nous a accordée Moukagni Iwangou, il nous fait un bref rappel de la règle en disant « chaque fois qu’il est établi une amitié, une inimitié ou simplement une parenté entre un juge et l’une des parties au procès, ce juge doit de sa propre initiative se désister sous peine d’être récusé par la partie qui découvre qu’il y a une amitié et une relation avérée qui constitue une cause de suspicion légitime ». De ce fait, la présidente prend en compte la requête et affirme que « l’affaire est renvoyée au 3 août pour examen de la récusation », de plus elle exige la communication de la pièce à la partie adverse.
Au regard du moyen soulevé dans la première affaire et du lien existant entre celles de Luc Bengone Nsi et de Léon Paul Ngoulakia, la Cour décide de renvoyer les deux autres affaires en délibéré pour ce mercredi 3 août 2016.
Pour rappel, en juillet dernier, Moukakgni-Iwangou introduisait une action devant la Cour d’appel judiciaire de Libreville. Par cette procédure, il attend démontrer qu’ « Ali Bongo Ondimba n’est pas né de Monsieur Albert Bongo et de Madame Marie Joséphine Kama, et qu’en conséquence, il a obtenu la nationalité gabonaise par voie d’acquisition». Les actions de Luc Bengone Nsi et de Léon Paul Ngoulakia s’inscrivent dans la même logique.