C’est à la faveur d’une déclaration commune qui s’est tenue à la chambre de commerce de Libreville, que les ressortissants de la province du Haut-Ogooué ont tenu a donner leur position sur l’élection présidentielle à venir et plus particulièrement sur la contestation de la candidature du président sortant Ali Bongo.
C’est dans une salle qui a refusé du monde que les altogovéens libres par l’entremise de leur porte-parole ont tenu à s’exprimer sur la situation socio-politique du pays. D’entrée de jeu, ils ont planté le décor en rappelant le contexte dans lequel se trouve le pays « le contexte général et la situation de notre pays, notamment le recul des libertés démocratique, la mal-gouvernance, la crise sociopolitique multiforme, commande à la partie politiquement consciente de la patrie et aux altogovéens libres, à comprendre la nécessité de s’adresser au reste de la communauté provinciale (…) » Ont-ils déclarés. Longtemps considéré comme la province privilégiée et acquise au parti au pouvoir, ses ressortissants ont tenu à balayer du revers de la main ses préjugés trop souvent distillés dans l’opinion nationale, car ils estiment que la population du Haut-Ogooué aspire « à n’être qu’une province normale, c’est-à-dire démocratique, libre, prospère, riche de sa diversité ethnolinguistique et culturelle, participant pleinement au destin national ».
Concernant l’élection qui se tiendra le 27 août prochain, les ressortissants du Haut-Ogooué ont fait le vœu que celle-ci « soit placé sous le sceau du strict respect de notre constitution » et exigés que « la CENAP et la Cour constitutionnelle respectent scrupuleusement l’esprit et la lettre de la constitution de notre pays, particulièrement en son article 10 ». Pour conclure, les altogovéens libres ont appelé solennellement « les partisans du changement à s’entendre sur ce qui doit être un projet commun pour le pays, c’est-à-dire un Gabon fait des mains de tous ses enfants ».
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