Ce jeudi 11 août 2016, le candidat de l’Union nationale, Casimir Oye-Mba, a présenté à la Chambre de commerce de Libreville son projet de société, en présence de Zacharie Myboto, président de l’Union nationale ; parti politique dont il est le porte-étendard et de Didjob Divungi Di Ndinge président de l’Alliance démocratique et républicaine (ADERE) son de son principal allié. Ainsi que de responsables politiques de partis alliés, de responsables de la société civile et de nombreux adhérents et sympathisants.
Avant d’aborder le point focal de ce rassemblement, Casimir Oye-Mba s’est adressé à la jeunesse qu’il invite à la mobilisation et au travail. « Cette jeunesse ne doit pas se contenter d’être. Elle doit réapprendre à rêver, à espérer. Elle doit se projeter dans l’avenir qu’elle souhaite et non dans le chaos et la résignation qu’on tente de lui imposer » précise-t-il, en ajoutant que « pour garantir un avenir à notre jeunesse, nous devons la placer la justice au cœur de notre méthode. Union, Travail, Justice est la devise que les Pères fondateurs ont choisie pour notre pays au moment de notre indépendance. Un Peuple uni, un Pays au travail, une République juste : telle est notre ambition pour le Gabon ».
Plaçant la vérité en haut estime, le candidat de l’Union nationale a souscrit au « devoir de dire la vérité, toujours la vérité ». À cet effet, il a dressé en toute vérité un tableau sombre de l’état actuel du pays. La vérité dit-il, « est que le Gabon est malade de ses institutions. Censées être républicaines, elles se sont volontairement mises au service exclusif d’un pouvoir ». Décriant la forte présence des agents de force de l’ordre dans les rues, il affirme : « L’armé et les forces de défense ont fait, depuis 2009, une irruption remarquée dans la vie civile, si ce n’est dans le débat démocratique ». À propos de l’administration, le fait qu’elle ait abdiqué n’émeut plus personne, la « Tour de Pise qui penche toujours du même côté », la vérité in fine pour Casimir Oye-Mba « est que le climat des affaires s’est dégradé comme jamais dans notre pays », la conséquence est remarquable sur les chiffres du chômage dont le taux « atteint 35,7 % chez les 16-24 ans et 26% pour les 26-34 ans ».
Revenant sur l’offre politique de son parti l’Union nationale, casimir Oye-Mba a abordé les quatre prérequis nécessaires pour la réalisation de ses 33 engagements. Lesquels sont le noyau dur de sa vision.
Il s’agit de la mise en place des fondements d’institutions républicaines et d’un État impartial, dans ce pré requis, Casimir Oye-Mba s’engage notamment à réformer la Cour constitutionnelle, « afin qu’elle soit l’émanation de la République unitaire et non l’expression d’une forme de géopolitique qui a montré ses limites ». Pour ce faire, le candidat de l’Union nationale souhaite que les membres soient nommés par différemment. Pour lui « le nombre de ses membres sera ramené à 7, désignés respectivement par le présidant de la République, l’Assemblée nationale, le Sénat, les magistrats des trois ordres ainsi que l’ordre des Avocats ». Une configuration qui est différente de celle qui est connue présentement. S’agissant du Conseil supérieur de la magistrature, ce dernier deviendrait une institution permanente garante de l’indépendance de la justice en lieu et place du président de la République.
Le projet de société de Casimir Oye-Mba entend construire l’avenir et notre vivre ensemble, il prévoit ainsi de mettre la liberté au coeur du pacte républicain. Il précise donc que : « la justice comme la force publique doivent d’abord protéger et garantir cette liberté », « nous renforcerons dans la loi et dans les faits, la protection et le libre exercice des droits civils et politique. La justice sera seule compétente pour interdire une manifestation publique. Elle seule pourra ordonner l’arrestation d’un responsable d’association, de syndicat ou de parti politique. Seule la justice pourra interdire, suspendre ou dissoudre un parti politique, une association ou un syndicat » affirme-t-il.
Casimir Oye-Mba entend inventer le futur et la formation, son projet de société prévoit des solutions idoines pour résorber le chômage. Pour lui, l’absence de main d’œuvre qualifiée est incontestablement un frein au développement économique. Il entend créer une adéquation entre la structure du système éducatif et les opportunités d’emploi. Conscient que les parcelles sont importantes pour le marché du travail, le candidat de l’Union nationale mettra en place « un système performant d’apprentissage et de monitorat élargi à l’ensemble du pays et des secteurs productifs ».
Le dernier des prérequis du projet de société de Casimir Oye-Mba aborde la question des infrastructures. « Pour un développement harmonieux, pour produire davantage générer de la valeur ajoutée et des bénéficiaires pour les entreprises et du mieux-être pour les populations, nous devons nous appuyer sur un réseau d’infrastructures à la hauteur des enjeux » affirme-t-il.
Tout au long de la campagne qui s’ouvrira le 13 août prochain, son programme pourra être passé au peigne fin.