A quelques semaines de la présidentielle du 27 août prochain, les esprits s’échauffent dans la capitale gabonaise. La marche de l’opposition prévue ce samedi 23 juillet 2016 pour contester la validation de la candidature d’Ali Bongo a été violemment dispersée par les forces de l’ordre et de sécurité, au rond-point de la Démocratie.
En effet, les candidats à la présidentielle ont lancé un appel à manifester ce 23 juillet afin de dire non à la candidature du président sortant. Les candidats de l’opposition à la présidentielle et les autres leaders de l’opposition, en tête de peloton, se sont tout d’abord regroupés au siège de
l’ADERE sis à l’ancienne sobraga, afin de se concerter sur le déroulement de la marche pacifique. Cette dernière devait converger du rond-point de la Démocratie à la Place de la Tolérance à Rio.
A quelques encablures du lieu du rendez-vous, un important dispositif de sécurité avait déjà été mis en place par les forces de sécurité afin d’empêcher la manifestation des candidats de l’opposition.
Après un long conciliabule des candidats, c’est main dans la main que Bruno Ben Moubamba, Guy Nzouba Ndama, Léon Paul Ngoulakia, Casimir Oye Mba, Zacharie Myboto, Jacques Adiahenot, Albert Ondo Ossa, Moukagni Iwangou, Pierre André Kombila, et des centaines de citoyens venus soutenir l’action de leurs leaders, ont entrepris la marche vers leur objectif.
Les candidats ont fait face aux forces de sécurité qui étaient postées devant l’ancien
siège de la Radio Télévision Gabonaise (RTG1). Un blocus des forces de l’ordre a empêché les manifestants de se rendre au rond-point de la démocratie, lieu prévu pour le début de la marche. Après que les partisans de l’opposition aient fini d’entonner l’hymne national, sans
sommation préalable, les forces de sécurité ont usé de grenades lacrymogènes et de bombes assourdissantes pour disperser la foule. La situation a vite tourné à l’affrontement entre les policiers et les manifestants, alors que par mesure de sécurité, les leaders se sont retranchés au siège de l’ADERE.
Un énième affrontement qui présage une détérioration du climat politique au Gabon, à l’approche de l’échéance électorale.
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