Ecouter cet articleLe jeudi 30 juin 2016 dernier Léon Paul Ngoulakia s’est exprimé devant les populations de Mitzic. Ci-dessous un passage inédit de son intervention.
«Moi, ma grande famille, c’est le Gabon ! J’ai des parents partout. J’étais à Medouneu tout à l’heure. André est mort, c’était mon ami. On a fait l’école ensemble. Quand je suis venu voir mes oncles, donc les oncles d’André, qu’est-ce qu’ils ont fait ? Ils m’ont ouvert la porte de la maison dans laquelle je n’étais pas rentré lorsqu’il était vivant. Ils m’ont dit voilà chez toi. Je suis rentré comme chez moi, comme je suis à Mitzic chez moi. Nous allons tous nous battre. En commençant par moi. On va tout faire pour qu’Ali ne présente pas sa candidature. Sa candidature doit être rejetée. Et on va dire à Aboghé Ella et Mborantsuo que nous tous, on sait qu’il a 4 actes de naissance. Un enfant ne peut pas être né partout, partout…»
Devant son auditoire, il ajoute : « si tu oses faire semblant. On t’a à l’œil. Personne ne va accepter qu’on viole la Constitution de la République. La loi, c’est la loi. Donc à partir de ce moment, Monsieur Ali, ta candidature n’a plus besoin d’aller à la Cenap. C’est irrecevable », dit-il d’un air colérique. Il a signalé avec fermeté que « Si d’ici-là, vous entendez que Ngoulakia, à Libreville, marche, c’est qu’il marche contre cette candidature. Ça c’est clair. On dit c’est fini. On dit sort ».
« On a pas dit que tu n’es pas gabonais. Si, tu es gabonais ! Mais seulement la Constitution dit que si tu n’as pas ça et ça, tu ne peux pas. Le président Léon Mba disait toujours avant ses discours : « Gabonais d’origine, Gabonais d’adoption ». Donc si tu es dans la deuxième catégorie, tu t’assois. S’il aime ce pays, s’il m’entend, de là où je parle à Mitzic.»
Il termine son propos par un fait vécu la veille : « hier, on a trouvé un homme en train de relever nos plaques d’immatriculation. Mais c’est pour faire quoi ? Il a clairement répondu je suis un indic de la police, on m’a envoyé ».
