
Que ce passe-t-il à Total Gabon ? C’est la question que l’on est droit de se poser au regard des grincements de dents de certains employés depuis plusieurs mois. Selon plusieurs sources concordantes, l’actuel Directeur des ressources humaines (DRH) de cette multinationale pétrolière aurait une conduite en particulier avec les employés Gabonais, avec lesquels il collabore. Une attitude qui oscille entre condescendance et irrévérence que certains assimilent aux comportements abjectes du «mépris et du racisme».
C’est l’histoire d’un coopérant français, Directeur des ressources humaines à Total Gabon qui régnerait en maître au sein de la société pétrolière. Lui c’est Fabrice Brouard, l’homme qui, selon plusieurs employés, serait nostalgique des « temps bénis des colonies ». Ce dernier oscille entre humiliation et frustration envers les employés de Total Gabon. « Ce nid de petits Blancs racistes », pourrait être amené à se soulever. Et peut-être même brutalement, parce que « trop, c’est trop! », disent certains.
Une posture qu’il se plaît à montrer et surtout à vulgariser aux yeux de qui veut le voir ou l’entendre. C’est du moins ce que confirment nos confrères du Blog Mediaparte. « Du haut de son titre de directeur des Ressources humaines (DRH), ce dernier se croit au-dessus des Gabonais et des lois de leur pays. Alors qu’il a été affecté à ce poste pour une période bien déterminée de deux ans, l’immigré français joue des coudes pour prolonger son très lucratif séjour en terre gabonaise ».
Dans le même temps, conscient de son statut de tout puissant colon, Fabrice Brouard manœuvre avec acharnement afin d’écarter toute possibilité à un Gabonais d’occuper cette fonction qui, pourtant, ne requiert aucune expertise ni qualification particulière. « Il convient d’ailleurs de rappeler que selon les dispositions du droit du travail gabonais, le poste de DRH, dans les entreprises installées au Gabon revient d’office à un employé local » explique une source interne à l’entreprise.
Pour parler prosaïquement, selon la législation gabonaise, seuls des employés locaux sont habilités à occuper la fonction de DRH. « C’est ce qui, du reste, a conduit la multinationale à initier, il y a quelques années déjà, une politique de promotion des nationaux, partout où elle opère ». Mais le Gabon étant resté, pour certains, une colonie française, des personnes comme Brouard peuvent s’y installer, imposer leur loi et narguer ouvertement les ressortissants du pays qui leur a offert hospitalité, le gîte et le couvert.
D’autres évoquent même les velléités du directeur des ressources humaines de Total Gabon Fabrice Brouard de faire remplacer les stagiaires gabonais par des Volontaires internationaux étrangers en provenance de la France. Toute chose qui, si elle était mise en oeuvre ferait la preuve du procès en « mépris » et en « racisme» qui lui est intenté par une partie de ses collaborateurs.
Certains employés de la la firme pétrolière soutiennent même que Fabrice Brouard aurait tenu des « propos orduriers, racistes et méprisants à l’encontre de ses collaborateurs, les accusant par exemple, sans preuve aucune, d’avoir pillé la société, d’être des voleurs et des incompétents ». Une attitude inacceptable observée passivement par la direction de Total Gabon qui pourtant dans sa communication officielle, a indiqué qu’il oeuvrait fortement pour la promotion des salariés gabonais.
Une discordance entre le discours et la réalité qui pourrait en définitive, faire émerger au sein de Total Gabon un mouvement d’humeur car il est totalement « inadmissible de tels comportements subsistent au sein d’un groupe qui exploite le pétrole au Gabon depuis plus de 90 ans ».
Jointe au téléphone par Gabon Media Time, la cellule communication a battu en brèche toutes les accusations et les prétentions qui nous sont parvenues. « Les allégations sont entièrement fausses bien entendu, la méthode est totalement inacceptable et l’entreprise promeut le dialogue dans le respect et la transparence », a indiqué le service communication de Total Gabon.