Owendo : pasteur Louis Mbadinga traîné en justice après le décès tragique d’un enfant de 3 ans
Un drame secoue la commune d’Owendo, où l’église de réveil Shekina fait face à une plainte déposée par la grand-mère de Daniel, un enfant de 3 ans tragiquement décédé dans l’enceinte de l’église, située dans le quartier Derrière-la-Pédiatrie. La grand-mère, dévastée par la perte de son unique petit-fils, a saisi le Tribunal de Libreville, accusant le pasteur Louis Mbadinga, responsable de l’église, de négligence et de tentative de dissimulation des circonstances du décès, rapport le quotidien L’Union.
Selon le récit de la plaignante, son petit Daniel aurait succombé à une noyade dans le baptistère de l’église. Initialement informée par son gendre, membre de l’église, que l’enfant serait mort des suites d’un paludisme, elle affirme avoir découvert des signes évidents de noyade en se rendant au Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO), où la dépouille avait été transportée. « Le corps de mon petit-fils était mouillé et son ventre ballonné, ce qui m’a poussée à insister pour connaître les véritables causes de sa mort », a-t-elle expliqué à notre confrère L’Union. Face à ses interrogations, les membres de l’église auraient finalement admis que l’enfant s’était noyé.
Ce décès intervient dans un contexte familial déjà difficile. La grand-mère accuse l’église Shekina d’avoir créé un fossé entre elle et sa fille, membre fervente de la communauté, au point de l’isoler de sa famille. « Sous prétexte que nous serions des sorciers, l’église a interdit à ma fille de maintenir des contacts avec nous », a-t-on pu lire dans les colonnes de notre confrère. Malgré le niveau d’études élevé de sa fille, qui a un diplôme de Bac+5 en ingénierie financière, celle-ci aurait progressivement coupé les liens avec sa famille, obéissant aux directives de l’église.
Dissimulation présumée et actions judiciaires en cours
L’affaire a pris un tournant inquiétant lorsque la famille a appris que le corps du petit Daniel avait été enterré par des membres de l’église, sans l’autorisation des autorités ni la moindre enquête officielle. La plaignante déplore l’attitude du pasteur, qui aurait même fermé le baptistère après l’incident pour empêcher les autorités de faire le moindre constat. Ce comportement suscite des interrogations sur la gestion des incidents dans cette église et sur les pratiques de dissimulation potentielle.
Face à ces circonstances, la famille appelle les autorités à mener une enquête approfondie pour faire la lumière sur les pratiques de l’église Shekina et rendre justice à Daniel. L’affaire attire l’attention du public et relance le débat sur le rôle des églises de réveil au Gabon, ainsi que sur la protection des enfants et la nécessité d’une régulation accrue des lieux de culte.