Mpox : l’OMS maintient son niveau d’alerte maximal face à une épidémie en expansion
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi le maintien de son plus haut niveau d’alerte pour l’épidémie de mpox (anciennement appelée variole du singe). Cette décision, relayée par l’Agence France-Presse (AFP), intervient alors que le nombre de cas continue d’augmenter et que la maladie s’étend géographiquement, touchant désormais des zones jusque-là épargnées.
L’épidémie, déclarée urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) depuis le 14 août dernier, a atteint près de 51.000 cas et causé plus de 1.083 décès depuis janvier 2024. L’Afrique centrale reste la région la plus affectée, concentrant 85,8 % des cas et pratiquement tous les décès (99,4 %).
En République démocratique du Congo (RDC), pays le plus touché, plus de 39.000 cas et 1.000 décès ont été enregistrés cette année. La maladie frappe particulièrement les enfants, tandis qu’un nouveau variant, le clade 1b, affecte les adultes dans d’autres régions.
Des défis opérationnels persistants
Malgré une campagne de vaccination lancée en octobre, les efforts pour contenir l’épidémie restent limités. La RDC, qui dépend fortement des dons de vaccins, a vacciné 51.000 personnes sur une population de plus de 100 millions. Près de 40 % des infections concernent des enfants de moins de 15 ans, tandis que le seul vaccin actuellement disponible, fabriqué par le laboratoire danois Bavarian Nordic, est réservé aux adultes.
L’OMS et les agences internationales ont alloué 900.000 doses de vaccins à neuf pays africains, dont la majorité (85 %) est destinée à la RDC. Les soignants et autres groupes à risque, comme les professionnelles du sexe, sont prioritaires pour cette vaccination.
Une épidémie sous surveillance mondiale
Identifié pour la première fois en RDC en 1970, le mpox s’est propagé en 2022 hors des zones endémiques. Ce développement mondial a révélé l’urgence de renforcer les capacités de surveillance et de vaccination, notamment dans les pays à faibles ressources.
Face à cette crise, l’OMS exhorte à une réponse coordonnée et accélérée pour contenir l’épidémie et protéger les populations vulnérables, en particulier les enfants qui constituent une part importante des victimes.