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Moukagni Iwangou: «Je suis porteur d’une nouvelle offre politique»

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Engagé dans la course aux élections locales sur le siège unique de la commune de Mouila, le ministre d’Etat, ministre en charge de l’Enseignement Supérieur, a tenu à réagir sur les différents avis faisant de lui le « persona non grata » de cette élection pour la mairie de Mouila.  

GMT: Moukagni Iwangou, le fait d’être entré dans ce gouvernement a créé des scissions au sein de votre parti. Pensez vous que cela vous porte préjudice?   

Ça n’a créé aucune scission, des personnes ont démissionné. Il s’agit de Nicolas Nguema, Anges Kevin Nzigou, Elza Boukandou, Ibinga Thomas et Éric Moussavou.

Ces personnes qui ont démissionné étaient quand même des membres influents de votre parti ?

Parce que vous pensez que ceux qui sont restés ne sont pas des personnes influentes?

Ça c’est vous qui le dites mais Boukandou et Nzigou sont des jeunes poids lourds

En effet, ils sont jeunes. Ils ont été mis en minorité et devant le tribunal ils ont perdu et vous faites de ça un événement. Entre temps, le débat a évolué depuis, de très nombreux militants ont rejoint le parti mais vous n’en parlez pas. La réflexion au sein du parti a évolué. Si des gens adhèrent à un parti politique cela suppose qu’ils adhèrent à l’orientation du parti, la recomposition du visage politique ça vous dit quelque chose ?

Vous avez fait du mouvement de cinq personnes un événement politique alors que moi j’en ai reçu des vingtaines depuis et des grosses factures aussi. Dans tous les partis politiques il y a des problèmes, l’Union nationale s’est scindée en deux, de nombreuses personnes ont quitté le parti pour former les souverainistes écologistes et il n’ y a eu aucun souci.

Moukagni Iwangou, dans ce duel titanesque face à vos adversaires, tous anciens ministres,  quelles sont vos chances de réussite dans cette élection?

Mes chances tiennent compte du fait qu’une réalité locale n’accorde pas de prime à l’ancien. Je n’ai  jamais été porteur d’un mandat à Mouila et je pense que de ce seul point de vue, j’ai un argument sur les autres. De plus, je suis porteur d’un certain nombre d’idées nouvelles que j’entends faire valoir à l’Assemblée nationale pour enrichir le débat parlementaire. Mes idées sont connues. J’entends naturellement améliorer le principe de la transparence électorale qui pose encore problème. C’est le gros débat national et j’ai une innovation làdessus, c’est le procès verbal video d’une part, d’autre part, je suis celui qui pose le problème de la juste répartition des sièges de députés par commune. Je montre que Libreville 700.000 habitants n’a que 12 sièges, le reste de la province de l’Estuaire 100.000 habitants en possède 14.  

La province du Haut Ogooué compte 250.000 habitants, elle a 23 sièges quand Libreville n’en a que 12!

Le droit aux élections honnêtes n’est pas garanti, je propose un contrat social.

Monsieur le Ministre, Votre entrée au gouvernement a semblet-il fracturé votre base, ne partez vous pas un peu plus affaibli à ces élections ?

Du tout! Vous parlez de mon entrée au gouvernement qui aurait fracturé ma base politique vu le départ de certains membres, mais ce n’est pas le cas. Des membres du directoire sont partis mais la base est restée la même, pour preuve, leur départ est consécutif à une délibération majoritaire, qui s’est imposée à cinq membres minoritaires. Donc cette entrée au gouvernement n’a pas du tout fracturé notre base.

Cela dit, la création d’un parti dissident peut être le fait d’un seul individu et là ils sont cinq. Nous respectons ceux qui sont partis mais notre parti est resté stable,  dans l’intervalle, nous avons beaucoup d’arrivées y compris qualitativement et c’est ça notre force. La preuve est que nous avons présenté 32 candidatures aux élections législatives et quasiment le même nombre pour les locales. Si tant est que notre base ait été fracturée comme vous le dites, ça se serait ressenti du point de notre participation.

Je note d’ailleurs que s’agissant des dissidents, ils n’ont pas présenté des candidats dans ces quotaslà, c’est bien la preuve que c’est la minorité qui est partie. Je pense que dans cette élection nous avons toutes nos chances, nous sommes les seuls porteurs en tant que candidat d’un projet précis sur les politiques publiques.

Si la participation au gouvernement était un handicap, je partagerai le même handicap que certains de mes adversaires qui ont été au gouvernement y compris dans les périodes où malheureusement le pays n’a pas beaucoup avancé. Lorsqu’on prend le cas de certains de mes concurrents qui ont eu quelques démêlés avec la justice, je n’ai pas du tout à souffrir de la comparaison de ce point de vue. Or,  je note que parmi ceuxlà qui ont eu des antécédents judiciaires, vous en faites des favoris.

GMT: Moukagni Iwangou, certains candidats de l’opposition craignent des connivences entre le parti au pouvoir et le CG. Vous qui êtes de l’opposition et par ailleurs, membre du gouvernement, que pensezvous de ces suspicions ?

Je vais à ces élections d’abord avec la force de mes convictions ensuite parce que j’estime qu’une élection est une offre politique qu’on formule au peuple. Maintenant j’attends bien sûr que le CGE organise une élection libre et transparente.

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