Le phénomène d’insécurité se développe à grande échelle dans plusieurs quartiers de la capitale, bien que les citoyens ont observé un recrutement massif au sein des forces de sécurité et de défense, la ville continue de subir le diktat des braqueurs et autres criminels. C’est le constat fait ce week-end, qui coïncidait avec la célébration de la fête de fin d’année, avec un cas de braquage au quartier SEEG de la pairie.
Comme beaucoup de quartiers de Libreville, à l’instar de l’Ancienne Sobraga, Kinguélé, Sotega, la Sorbonne et bien d’autres, le quartier SEEG de la pairie a été fidèle à sa réputation. Ce samedi 31 décembre 2016 aux environs de 22h, Monsieur Léon Paul Z, la victime du braquage nous relate les faits, « je descendais à peine du taxi, arrivé à Kenco je croise deux jeunes hommes, un assis et l’autre debout, je me suis approché et je leur ai demandé s’il fallait prendre la gauche ou descendre tout droit pour accéder à la cité. L’un m’a dit de prendre la gauche.» affirme-t-il « sachant que ce n’était pas la bonne direction ».
C’est à cette instant que Léon Paul Z se fera détrousser et échappera sans dommage à ces ravisseurs. Il croise par la suite Solange Ngolo, résidente du quartier, qui après qu’il ait relaté sa mésaventure, avouera elle aussi avoir été victime il y a peu de temps, « Moi aussi, j’ai été braquée une fois, ici on braque à tout moment, on braque à 6h, on braque à midi, on braque le soir. Ce quartier est dangereux, chaque mois il y a des déménagements qui se font, et quand on braque ici, personne ne sort, tout le monde reste dans sa barrière».
Elle poursuit en relevant, « On peut même te braquer à la cité ici, et les policiers font le contrôle aux feux, même s’ils entendent qu’il y a un braquage à la cité, ils ne peuvent pas descendre, un policier nous avait dit un jour : nous ne pouvons pas descendre à la cité intervenir parce que s’il arrive un problème, nos supérieurs laveront les mains, parce que notre mission n’est pas de venir intervenir là-bas».
Cette situation d’insécurité qui ne favorise plus le vivre ensemble en société inquiète les riverains au point de s’interroger sur le rôle véritable des forces de sécurité, et la finalité réelle des recrutements opérés ces dernières années.