Michel Mboussou: «le pardon reste le moyen de se libérer soi-même de l’étau de la haine»

Demander pardon n’est pas un signe de faiblesse. C’est reconnaître qu’on s’est trompé. Cette citation sied bien à la position de l’ancien directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) Michel Mboussou qui dans une publication sur son compte Facebook, a plaidé pour le pardon dans un pays où le climat socio politique devient de plus en plus délétère.
Ce haut commis de l’Etat qui aura occupé de nombreuses fonctions dans l’administration publique a relevé que certes, certains actes pouvaient paraître impardonnables, mais ce geste pieux était nécessaire pour se reconstruire. « La démarche du « pardon » est une clé de cet apaisement intérieur », a-t-il indiqué.
Prenant exemple de « l’agressivité entretenue à travers les réseaux sociaux par les délateurs et autres professionnels du complotisme et adeptes du mal vivre ensemble », Michel Mboussou a relevé que ce type de comportement n’avait rien de constructif, puisque souvent il conduisait à la vengeance. « Le mal que vous projetez de faire ou que vous faites, est comme un venin qui vous empoisonne, vous défigure, vous abaisse à la limite de l’animal », a indiqué le professeur agrégé en psychiatrie.
Si pour l’ancien Ministre délégué aux Affaires étrangères « le pardon reste le moyen de se libérer soi–même de l’étau de la haine », il indique également qu’il était nécessaire de demander pardon, « même si la faute commise n’est pas évidente peut-être parce qu’on s’enferme dans sa part de vérité ; sinon ce trait d’union de réconciliation sera difficile à réaliser, et le bon vivre ensemble, compliqué à instaurer ».