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Mays Mouissi défie Ossouka Raponda de «solder la dette intérieure dans les plus brefs délais»

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Chahuté par le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda sur l’essentielle question de la dette publique gabonaise, l’analyste économique Mays Mouissi n’a pas manqué de réagir. Ainsi, à travers une publication rendue publique ce mardi 8 septembre, celui qui avait notamment souligné le caractère apathique de l’actuel ministre de l’Economie et de la Relance, a invité le Premier ministre à « solder la dette intérieure dans les plus brefs délais ».

5607,2 milliards de FCFA à fin mars 2020 selon les chiffres fournis par la direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale (Dgepf) dont 1575,5 milliards de FCFA de dette intérieure le tout pour des résultats plus que mitigés. Aussi colossale qu’abyssale, cette dette dont la « dynamique s’est détériorée en accentuant les risques pour sa viabilité » comme l’a souligné récemment le FMI, suscite de plus en plus de réactions en tête desquelles celle de Mays Mouissi.

Pointant du doigt « un recours excessif aux financements extérieurs » lors d’une précédente sortie, l’analyste économique s’est fait chahuter par l’actuel Premier ministre Rose Christiane Ossouka au cours d’une intervention chez nos confrères de RFI.  Invitant l’analyste à faire la démonstration «  d’une économie du monde qui n’a pas développé son pays en s’endettant », Ossouka s’est fait sévèrement tancée par ce dernier, qui a présenté la situation d’une économie gabonaise totalement atone.

En effet, tout en faisant la démonstration qu’entre 2009 et 2019, près d’une quarantaine de pays de notre planète sont parvenus à accroître leur richesse nationale tout en réduisant leur niveau d’endettement, Mays Mouissi a invité celle dont le discours de politique générale est qualifié de « copier coller sur clé USB », à « solder la dette intérieure dans les plus brefs délais pour donner une bouffée d’oxygène aux entreprises pour que celles-ci recommencent à créer des emplois ».

Une invite qui au regard de l’affectation peu orthodoxe des ressources publiques ces dernières années et du contexte économique fortement dégradé par la pandémie de Covid-19, aura beaucoup de mal à trouver un écho favorable. Loin d’être anodine donc, cette réaction de Mays Mouissi face à un Premier ministre dont le discours de politique générale n’aura finalement été « qu’une panoplie de promesses démagogiques », souligne le caractère inquiétant d’une dette publique devenue réellement insoutenable.

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Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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