SOCIETE

Marches des élèves : la police réprime avec la dernière énergie

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Depuis le début de l’année scolaire le secteur de l’éducation connaît de nombreux soubresauts, les enseignants qui sont en grève générale illimitée réclament entre autre meilleures conditions de travail et le paiement de leurs diverses primes et autres droits. Une situation qui a conduit à des manifestations des élèves des établissements publics ce Lundi 20 février dans plusieurs villes du pays.

De Libreville à Port-Gentil en passant par Oyem et Lambaréné, les élèves sont donc massivement descendus dans les rues pour réclamer le retour des enseignants dans les salles de classes et des meilleures conditions d’études. Mais à Port-Gentil, la marche pacifique des élèves a été réprimée violemment par les forces de l’ordre et de sécurité.

Annoncée depuis le week end écoulé, l’appel à manifester dans l’ensemble des établissement du pays a été largement suivi par les élèves de Libreville, Port-Gentil, Lambaréné et Oyem. Ainsi c’est simultanément que les élèves de plusieurs établissements du pays sont sortis dans les rues pour manifester pacifiquement leur désir de reprendre effectivement les cours.

A Lambaréné ce sont les élèves du lycée Charles Mefane qui ont donné le coup d’envoi de cette marche, encadré par les forces de l’ordre, ils ont donc rallié le pont d’Isaac et ont été rejoints par leurs condisciples des collèges Adiwa et du lycée protestant. La marche s’est déroulée sans heurt majeur. Une exemplarité qu’il convient de souligner quand on sait que la police nationale réprime systématiquement tous mouvements d’humeur même sans véritables troubles à l’ordre public.

Par ailleurs, à Port-Gentil et Libreville, les marches pacifiques qui devaient servir à interpeller les autorités ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre qui ont usé démesurément de matraques et de gaz lacrymogènes. On déplore d’ailleurs plusieurs victimes notamment une jeune élève qui a été grièvement blessée et plusieurs autres qui ont été gazés par des policiers encagoulés. «Nous n’allons pas arrêté de marcher, s’ils veulent tous nous tuer, qu’ils le fassent» a lancé un élève visiblement remonté.

Un autre élève du lycée Thuriaf Bantsantsa à Port-Gentil nous confie au téléphone : «alors qu’on avait le drapeau et qu’on chantait l’hymne national, ils ont commencé à tirer des gaz lacrymogènes sur nous. Ils nous ont poursuivi jusqu’au quartier pour nous bastonner

Une situation qui reste tendue et préoccupante pour les jours à venir. Les élèves étant décidés à aller jusqu’au bout de leurs revendications.

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Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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