Makokou : le Pr. Adrien Mougougou fustige les avortements clandestins à l’hôpital régional
En visite d’inspection dans la province de l’Ogooué-Ivindo, le ministre de la Santé, le Pr. Adrien Mougougou, s’est rendu au Centre hospitalier régional de Makokou le 8 décembre 2024. Lors de cette visite, le membre du gouvernement a dénoncé avec fermeté la pratique des avortements clandestins au sein de cette structure sanitaire, un phénomène préoccupant qui a retenu l’attention des autorités.
Malgré sa prévalence dans la société gabonaise, l’avortement clandestin reste une pratique socialement mal perçue et illégale. C’est donc dans ce contexte que le Pr. Adrien Mougougou a exprimé sa désapprobation lors de sa visite. Il a rappelé au personnel soignant leur devoir fondamental de sauvegarder la vie et non de l’interrompre.
« Nous ne sommes pas allés dans les écoles de santé pour donner la mort, mais pour sauvegarder la vie. Nous nous sommes engagés à protéger la vie de nos usagers », a martelé le ministre de la Santé. Il a sommé les professionnels de cet hôpital de mettre un terme immédiat à ces pratiques illégales, qui, selon lui, mettent en danger la vie de nombreuses femmes.
Des campagnes de sensibilisation prévues contre les les avortements clandestins
Le Pr. Adrien Mougougou a également instruit Christiane Leckat, gouverneure de la province, de lancer des campagnes de sensibilisation auprès des populations. L’objectif est d’éduquer sur les dangers des avortements clandestins, qui représentent une menace sérieuse pour la santé des femmes. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) considère l’avortement clandestin comme une des principales causes de morbidité et de décès maternels. Il peut entraîner des complications graves, tant sur le plan physique que mental, ainsi qu’une charge sociale et financière significative pour les femmes concernées.
Au Gabon, la législation encadrant l’interruption volontaire de grossesse demeure stricte. Une enquête Afrobarometer réalisée en avril-mai 2024 auprès de 1 200 adultes gabonais révèle que 56 % des sondés sont favorables à l’emprisonnement des femmes ayant recours à l’avortement clandestin. Ce chiffre illustre le poids des normes culturelles et morales qui entourent cette question. Le ministre a conclu en appelant les professionnels de santé à faire preuve d’éthique et à travailler à réduire les risques liés à ces pratiques, tout en poursuivant les efforts de sensibilisation et de prévention dans l’ensemble du pays.