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L’insalubrité urbaine au Gabon

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Les villes de notre pays le Gabon sont assurément des villes qui ont du mal à se mettre au niveau des villes des pays limitrophes. Il suffit de faire le tour de quelques capitales provinciales pour constater avec regret l’insalubrité dans lesquelles elles sont maintenues.

Le premier aspect choquant que l’on observe dans ces villes est la végétation abondante, les alentours des maisons et les ruelles ne sont pas nettoyées. La population qui y vit ne prend pas soin. Le second aspect que l’on observe est des poubelles non vidées dans les ruelles des villes à la grande indifférence de ceux qui habitent à proximité. On remarque, par ailleurs, dans les quartiers des villes gabonaises entre les maisons des écoulements d’eaux sales dans lesquelles marchent nos compatriotes, jouent nos enfants et qui parfois est utilisée pour laver le linge ou faire la vaisselle. Dans ces villes sont également construites des toilettes externes faites sans fosses septiques et dont les émanations pestilentielles choquent celui qui les empruntent.

Par ailleurs, l’insalubrité de la ville est due à la disposition des carrosseries de voitures noircies par les produits de réparation et salies par la rouille ainsi que le dépôt d’huiles à même le sol de l’espace qui sert de garage. Dans les ruelles des villes gabonaises, l’insalubrité est aussi la noirceur des barrières de maisons depuis longtemps construites mais jamais pintes. Quant aux bars des quartiers tels que ceux situés dans « les Akébé » à Libreville, ou au Camp de boy, ils sont peu propres situés à proximité des ruelles non bitumées, ils sont salis au moindre passage d’une voiture y compris les maisons elles-mêmes qui sont construites aux alentours de ces débits de boisson. La même insalubrité est aussi la présence des murs non peints des établissements scolaires, à l’exception de ceux comme le Lycée Léon Mba dont la barrière et les salles de classe sont d’une propreté exceptionnelle. Ceux des bâtiments abritant les départements de l’université Omar Bongo sont dans un état intolérable pour un milieu respecté au Gabon.

De même nos drapeaux qui flottent dans la ville doivent être plus propres et le ministère de la culture qui organise « La journée du drapeau » chaque année devrait veiller à ce que ces symboles de la république soient plus présentables.

Par ailleurs, les petits restaurants et les cafétérias sont également peu propres. Les responsables de ces petites entreprises ne tiennent pas compte souvent des conditions hygiéniques dans lesquels les clients mangent. Il suffit de se rendre à proximité de l’aéroport de Libreville au dit « petit village ».Dans ce lieu les clients qui boivent et mangent dans les bars et les restaurants qui s’y trouvent ressentent l’odeur des urines, les murs sont sales on rencontre dans les couloirs de ce labyrinthe des rats qui circulent dans de l’eau puante à proximité des poubelles.

Quelles conséquences sur la population gabonaise de la vie dans un tel milieu ? Une population menacée en permanence par des problèmes de santé. L’Etat devrait être regardant sur ces questions de santé publique, car une population potentiellement malade ne peut être assurée d’avoir une longue vie, l’avenir des générations futures dépend d’une prise de conscience de ces questions urgentes par les autorités de l’Etat, des mouvements associatifs, des organismes non gouvernementaux capables de concevoir une éducation populaire et mener une mobilisation sociale de masse.

Eric Moukodoumou Midepani, Chercheur au CENAREST(I.R.S.H)

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