Alors que les employés de Shell et la direction générale de l’entreprise ont préconisé les négociations pour une éventuelle sortie de crise, le quotidien national L’Union a relayé dans sa parution N°12317 de ce lundi 9 janvier 2017 (page 6), une grève générale illimitée déclenchée selon le même journal le 6 janvier dernier, ce qui est absolument faux.
Joint par téléphone, le secrétaire général adjoint de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), Sylvain Mayabi Binet ne se reconnaît carrément pas, il a rappelé qu’au « cours de la réunion de mardi dernier qui a eu lieu au siège de Shell à Libreville, une nouvelle proposition à été présentée à l’ONEP pour permettre aux travailleurs d’apprécier et de décider l’acceptation ou non, une AG de décision se tiendra le lundi 9 janvier à 13 heures », donc aucun site du groupe Shell-Gabon n’est entré en grève générale illimitée à ce jour.
Sylvain Mayabi Binet a d’ailleurs précisé que « les parties à la négociation ( les employés représentés par l’Onep d’une part et la direction générale d’autre part) se retrouvent mardi à 13 h à LBV pour constater l’accord ou le désaccord». De quelle entrée en grève parle donc l’Union si la réunion décisive n’a même pas encore eu lieu?
De plus, un cadre de l’entreprise a soulevé un point remarquable « Ils ne se rendent même pas compte que Shell n’a plus de station, l’image utilisée pour illustrer la grève des employés est une des stations Pizo Shell qui a été vendue à Engen entre 2007 et 2008, aucun effort de recherche c’est désolant! Et nous ne sommes pas encore en grève, nous sommes toujours en négociations!» a-t-il lancé.
La grève est le dernier recours, à l’heure actuelle sur l’ensemble des sites de Libreville, Port-Gentil, Rabi, Toucan, Gamba et Koula les employés n’ont évidemment pas cessé de travailler contrairement à ce que rapporte l’Union.