Après l’échec cuisant de la Sovog puis de Clean Africa, l’Etat gabonais en 2015 pour l’aménagement de ses voiries a signé un contrat avec la société internationale marocaine Averda, spécialisée dans la gestion des déchets, la collecte, le tri, le recyclage, le traitement thermique, et l’énergie renouvelable.
Avec l’arrivée de cette nouvelle société, les librevillois pensaient en avoir fini avec le calvaire de l’insalubrité. Sauf que voilà, le répit fut de courte durée. Depuis quelques semaines règne une impression de déjà-vu dans presque tous les points de ramassage d’ordures de la ville.
Les poubelles sont toutes pleines, pour certaines, elles débordent sur les trottoirs, dans l’attente du passage des éboueurs. Problème, ces derniers n’effectuent vraisemblablement pas le ramassage quotidien dans les différentes artères de la capitale en raison d’une grève.
Afin d’en avoir la certitude, notre équipe s’est rapprochée de la société Averda sis au quartier Mindoubé. Là, nous avons pu recueillir quelques informations par certains agents.
« Nous réclamons simplement le paiement de nos arriérés de salaire », affirme un gréviste. Avant de renchérir « qui peut survivre pendant trois mois sans salaire ? Nous avons des charges et cet argent nous en avons besoin».
Les riverains eux aussi craignent un durcissement du mouvement, c’est ce que laissent transparaître les propos de dame Paulette Dondja, commerçante au quartier Nzeng-Ayong-Dragage « l’air est irrespirable, surtout après la pluie. Avec cette odeur nauséabonde comment voulez-vous que des clients s’arrêtent pour m’acheter quoi que ce soit ? » Lance-t-elle elle furieusement.
Gabon 24 relaie, en substance que le non ramassage des ordures se justifie par le fait que les bacs avaient été brûlés lors des événements post-électoraux.
Vivement qu’un terrain d’entente soit trouvé entre Averda et ses employés, car leur absence sur le terrain commence à se faire ressentir, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle dérange plus d’un.