ECONOMIE

Les impayés de l’Etat à l’origine des difficultés financières de plusieurs entreprises

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C’est le constat que l’on peut malheureusement faire au vu des difficultés que traversent plusieurs entreprises installées au Gabon. La dette accumulée par l’Etat est le plus souvent à l’origine des difficultés de trésorerie que rencontre plusieurs sociétés et qui les amène soit à licencier, soit au pire des cas à mettre la clé sous le paillasson.

La grave crise que traverse le pays a indéniablement un impact sur les entreprises, ces dernières sont confrontées depuis plusieurs mois à des difficultés financières qui menacent durablement la poursuite de leurs activités, les obligeant à prendre des mesures drastiques pour assurer leur survie.

Les observateurs s’accordent à dire que,  les difficultés que rencontre plusieurs entreprises sont liées essentiellement au non paiement de la dette due par l’Etat. Ainsi, de la Société d’energie et d’eau du Gabon, à Sodexo, en passant par la SMAG ou récemment Averda, le non respect des engagements du gouvernement plonge celles-ci dans une crise financière qui s’avère fatale pour elles.

Au titre de rappel, des entreprises qui peine à être régler par l’Etat, la SEEG est l’un des cas les plus emblématique. L’Etat  gabonais devrait une enveloppe de 65 milliards de FCFA, au titre de ses consommations d’eau et d’électricité pour les années 2014, 2015 et 2016 et de remboursement de TVA. Cette dette avait d’ailleurs donné lieu à une véritable passe d’arme il y a quelques mois, entre le gouvernement et la direction de l’entreprise.

La Société meunière et avicole du Gabon (Smag), a quant à elle due procéder au licenciement d’une cinquantaine de ses employés. Son directeur général avait d’ailleurs relevé que  «au cours de l’année 2016, la Smag qui  aurait dû recevoir un total de 2,9 milliards de Fcfa de la part de l’Etat, n’a effectivement reçu que 200 Millions de Fcfa, soit à peine 7% des sommes prévues. Sur l’exercice 2016, la trésorerie s’est donc fortement dégradée du fait des arriérés de l’Etat».

L’affaire qui semble retenir l’attention est celle opposant l’Etat gabonais et le Groupe Santullo-Sericom, le président directeur général de cette entreprise, Guido Santullo et le gouvernement se livrent depuis plusieurs semaines , une véritable guerre judiciaire. En effet, celui-ci, dans l’optique de recouvrir sa créance a introduit une procédure  en vue de saisir le patrimoine et les recettes pétrolières de l’Etat gabonais en France si «sa dette s’élevant à 350 milliards de francs» n’est toujours pas épongée.

Enfin, l’exemple le plus récent est celui de la société de collecte des ordures ménagères, Averda, qui a tout simplement décidé de jeter l’éponge, Histoire de contraindre l’Etat à honorer ses engagements contractuels. Depuis près de 18 mois en effet l’Etat peine à régler sa facture. Avec 1 000 salariés et une facture de 100 millions de Fcfa par mois de carburant, la société serait au bord de la faillite.

Ainsi, les exemples de ces entreprises au bord de la faillite due à la dette de l’Etat sont légion. Une situation qui inquiète d’ailleurs la Confédération patronale gabonaise, qui a exhorté le gouvernement à honorer ses engagements.

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