Législatives : Les Démocrates visent «la majorité parlementaire»
Pour sortir de l’immobilisme que connaît l’opposition radicale gabonaise regroupée autour de Jean Ping à travers la Coalition pour la nouvelle République (CNR), Les Démocrates ont animé une causerie au rond point de Nzeng-Ayong, jeudi 11 mai dernier. Avec en toile de fond, l’implantation du parti et la participation aux législatives.
Si au sein de l’opposition classique (Ndlr: l’Union nationale), la question de la participation aux législatives est quasi-taboue, Guy Nzouba Ndama, Léon Paul Ngoulakia, Vincent Ella Menie, Dominique Nguieno, Obiang Ndong Paulin, Jean Pierre Doukaga Kassa, Mesmin Wada, Berth Bokoko, et bien d’autres, n’entendent pas tourner autour du pot. Convaincu que le pouvoir s’obtient «par l’élection présidentielle, par un coup d’Etat ou encore par le moyen d’une majorité parlementaire», le président du parti «Les Démocrates» entend y parvenir par la dernière option citée.
Pour lui, les législatives sont une élection politique qui concerne les partis politiques : «Les élections législatives sont l’affaire des partis politiques. Notre parti est un parti de gouvernement, nous aspirons prendre le pouvoir», « chaque espace de liberté qui se présente à nous, nous devons le saisir. Les élections législatives sont une occasion pour nous de prendre à nouveau le pouvoir et d’avoir une majorité parlementaire», a-t-il poursuivi.
Interrogé sur le fait que la participation auxdites législatives n’était pas un abandon de la résistance prônée par «le président élu» Jean Ping, Guy Nzouba Ndama a habilement balayé du revers de la main cet entendement. « Le pouvoir législatif est un est un des pouvoirs les plus important dans une démocratie. Ce que beaucoup ignorent, c’est que gagner les législatives, c’est gouverner. Je m’explique, avoir la majorité parlementaire, dans notre système démocratique c’est avoir le pouvoir de désigner un premier ministre qui va conduire la politique générale de l’Etat, nommer un gouvernement et mener les réformes nécessaires.», «nous vous demandons de nous apporter votre soutien en adhérant massivement au parti «Les Démocrates», pour qu’ensemble nous rendons cela possible. »
Rappelant par ailleurs, que son parti, demeurait membre de la Coalition pour le nouvelle République, l’ancien président de l’Assemblée nationale caresse de voeux d’obtenir cette majorité parlementaire susceptible d’amener son camp au pouvoir.