Le Dialogue national pour l’alternance qui a pris fin ce vendredi 23 décembre 2016, était l’occasion pour Jean Ping de s’adresser à ses compatriotes. Dans son discours empreint d’optimisme, il a interpellé les forces de sécurité et de défense, en les exhortant de prendre leur responsabilité pour sauver le Gabon. Un appel patriotique qui donne le ton aux réactions musclées du gouvernement ces derniers jours.
Clôturant le Dialogue national pour l’alternance qui s’est tenu du 18 au 23 décembre 2016, au Complexe Noé Palace, Jean Ping, lors de son discours de circonstance s’est adressé à toute les composantes de la nation. A l’endroit des hommes en armes, il a rappelé le rôle qu’ils devraient jouer dans la construction de «la nouvelle République».
s’adressant aux forces de sécurité et de défense particulièrement, il a signalé que «contrairement à ce qu’on veut leur faire croire, ils sont d’abord des Citoyens gabonais à part entière. Ce sont des électeurs comme tout le monde. Ils ont eux aussi clairement fait le choix de l’alternance le 27 août 2016, et savent comme vous et moi que c’est Jean Ping, qui a été massivement élu par le peuple gabonais». Il a par ailleurs tenu a rappelé à ceux-ci leur devoir envers la Nation, «votre devoir sous le drapeau, est de protéger vos frères et sœurs ! Votre mission n’est pas de tirer sur vos frères et sœurs aux mains nues, mais de les protéger!» a-t-il lancé aux hommes et femmes des forces armées.
Dans un ton plus solennel, il a lancé un appel patriotique aux forces de défense et de sécurité, « Rejoignez-nous pour sauver l’État de droit bafoué par un pouvoir illégitime qui fait de vous des mercenaires ! Sachez-le bien, au moment de rendre des comptes, ils se laveront les mains en vous laissant seuls, face à votre sort », ajoutant «Nous vous appelons donc à la prise de conscience et à la responsabilité. Le peuple désarmé appelle son armée au patriotisme ».
En outre, faisant recours aux évènements historiques dans le monde, Jean Ping a interpellé ces hommes et femmes sur le risque encouru de ne pas se mettre aux côtés du peuple, « l’histoire récente montre que tous ceux qui ont obéit aveuglément à des ordres illégaux en massacrant le peuple, finissent toujours par le payer au prix fort. Ce n’est pas de l’histoire ancienne ; ça s’est passé en Guinée ; ça s’est passé à Sarajevo. Beaucoup sont en ce moment en train de le payer à la Haye, à la CPI » a-t-il rappelé en substance.