C’est à l’occasion d’une conférence de presse tenue à Akanda dans le nord de Libreville que la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO) a lancé sa 3ème campagne d’Octobre Rose. Cette rencontre a été l’occasion d’aborder toutes les questions en rapport avec le cancer du sein et celui de l’utérus qui sont les deux formes de cancers les plus meurtriers au Gabon.
Tout au long de ce mois d’octobre, la fondation s’est donnée pour mission de mettre un accent particulier sur la prévention afin favoriser la détection précoce des cancers et une prise en charge efficiente. De mobiliser les personnels de santé et toutes les parties prenantes pour la mise en place d’unités de dépistage dans des centres médicaux de proximité.
Prenant la parole en premier, Legrand Erwan, directeur de la Fondation, est revenu sur le rôle de l’organisation dont il a la charge. « Nous avons pour mission de parler du cancer, informer, mobiliser, convaincre les femmes de se faire dépister, leur donner de l’espoir, inciter les acteurs économiques et associatifs locaux à promouvoir la détection précoce.» a-t-il affirmé avant de préciser la cible, en l’occurrence les jeunes femmes à partir de 25 ans à qui « il est important de rappeler que le dépistage du cancer du sein se fait tous les deux ans et celui du col de l’utérus tous les trois ans ».
Pour Legrand Erwan, la Fondation se donne pour cible cette année 12 000 femmes âgées de plus de 25 ans à dépister, parvenir à sensibiliser 80 000 personnes grâce 48 aux structures impliquées dans les 5 provinces de l’Estuaire, du Haut-Ogooué, du Moyen Ogooué, de l’Ogooué Maritime et de Woleu-Ntem grâce à l’implication de 180 prestataires de soins de santé.
Le docteur Nathalie Ambounda Ledaga, directrice du programme national de lutte contre le cancer au cours de son allocution insisté sur l’apport de la gent masculine en précisant « les hommes doivent inciter les femmes à aller se faire dépister. », avec « l’objectif d’ici 10 à 15 ans que les femmes viennent spontanément, d’elles-mêmes vers les unités de dépistage (…) pour un plus grand nombre de dépistage précoce » conclut-elle.
Pour rappel, depuis 2014 ce sont plus de 27 600 femmes qui ont déjà pu bénéficier d’un dépistage des cancers du sein et col de l’utérus.