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Kevazingogate: Mapangou et Maganga Moussavou réhabilités après le flop de l’enquête?

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C’est la question qui taraude les esprits depuis l’annonce de la réhabilitation à ses fonctions du directeur général des douanes et des droits indirects (DGDI) Dieudonné Lewamouho Obissa, blanchi semble-t-il dans le cadre du scandale politico-financier dénommé Kevazingogate. Face au flou artistique qui règne sur le déroulement de cette enquête, certains observateurs de la vie politique gabonaise estiment qu’il serait temps de laver de tout soupçon ces deux personnalités.  

En effet, au plus fort de l’affaire sur la disparition de 353 conteneurs de kevazingo au port d’Owendo, l’exécutif avait décidé du limogeage du ministre de la Forêt Guy Bertrand Mapangou et du vice-président de la République Pierre Claver Maganga Moussavou soupçonnés d’avoir baigné dans ce dossier. Auparavant une douzaine de hauts fonctionnaires de l’administration avaient été suspendus de leurs fonctions à titre conservatoire.  

Près de trois mois après, avec une enquête qui piétine et qui peine à rendre ses conclusions, la question de l’implication de certains fonctionnaires semble avoir été résolue. Ainsi à l’issue du Conseil des Ministres présidé par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba le 18 juillet dernier, l’opinion a pu constater la réhabilitation du directeur général des Douanes et Droits Indirects, Dieudonné Lewamouho Obissa. 

Autres fonctionnaires mis hors de cause l’ancien secrétaire général du ministère de l’Economie Jeannot Kalima, qui lui a été nommé à la tête du secrétariat général du ministère des Mines, de l’Energie et des Ressources hydrauliques, l’ancien directeur de cabinet du ministre Pierre Claver Mfouba qui rejoint son patron au ministère du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de l’Industrie. 

Une annonce qui de facto, vient lever le doute sur la culpabilité de ces trois hauts fonctionnaires dans le scandale politico-financier. Mais au-delà de réhabiliter ces derniers dans leur dignité, l’opinion se questionne sur les cas de l’ancien ministre de la Forêt et de l’ancien vice-président de la République qui devraient aussi bénéficié de ce rétropédalage du gouvernement. 

Si leur réhabilitation semble couler de source, le gouvernement devrait également éclairer l’opinion sur les conclusions de l’enquête sur ce scandal qui a terni l’image du Gabon à l’international. Une démarche qui aurait pour conséquence d’ailleurs de rétablir la confiance des citoyens vis à vis de la justice mais aussi des gouvernants. 

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Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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