Jean-Remy Yama, Coordinateur général de Dynamique unitaire et Président du Mouvement Les Témoins Actifs a été interpellé par les agents de la police judiciaire puis gardé à vue depuis le samedi 09 juillet 2016. En réaction, sa famille conduite par Monsieur Alain Lipobo a réuni la presse nationale et internationale au palais de Justice de Libreville afin de s’exprimer sur cette arrestation qu’elle juge « arbitraire ». Malgré les empêchements des policiers, la famille a tenu à communiquer.
Pour Alain Lipobo, la détention de Jean-Rémy Yama est un kidnapping. En effet, il précise au cours de son allocution que : « Jean-Rémy Yama a été kidnappé au rond point de la démocratie par des individus en civil, alors qu’il passait son chemin pour se rendre à une réunion que tenaient les acteurs de la société civile dans une concession privée non loin du lieu de son arrestation ». Il ajoute à ces précision le fait que : « des agents en civil lui ont intimé l’ordre de les suivre. Jean-Rémy a été conduit vers une destination inconnue ».
S’en est suivi des recherches infructueuses, dans les commissariats de police de la capitale. C’est finalement à la Police Judiciaire qu’il se trouvait. Le dimanche 10 juillet à 09h, son avocat qui était venu pour le rencontrer, a été rabroué par les policiers. Nul été l’intervention du procureur de la République, les faits qui lui sont reprochés à savoir le trouble à l’ordre public et l’incitation à la violence, ne lui serait pas encore notifiés.
La famille de Jean-Rémy Yama par la voix de son représentant : « exiges que les preuves de ces allégations soient produites », tout en ajoutant qu’il est détenu dans des conditions inhumaines et indignes. Précisant, qu’il est dans une salle sans toilette, ni matelas encore moins de l’eau. Or, l’article 50 alinéa 3 du Code de procédure pénale dispose : « pendant la durée de la garde à vue, il est fait obligation d’entretenir la personne en parfait état de nutrition et d’hygiène ».
Des actes dont le caractère attentatoire au Code de procédure pénale ne souffriraient d’aucune contestation. Surtout que Jean-Rémy Yama est gardé à vue depuis le samedi 09 juilllet, soit près de 5 jours. Ce qui visiblement porte atteinte à l’article 50 alinéa 2 du Code de procédure pénale qui fixe la garde à vue à 48h.
Ce sont là, autant d’éléments, qui emmènent la famille de Jean-Rémy Yama et les membres des deux associations dont il est le leader à exiger la libération immédiate et sans condition de ce dernier. A suivre …
Les mêmes abus et violations de la loi fondamentale se repentent. C’est honteux !
le courage de cette femme est impressionnant !