Malgré les suspicions légitimes relevées par Jean Ping à l’endroit de la présidente de la Cour Constitutionnelle Marie Madeleine Mborantsuo affectueusement appelée “3M”, il a convenu que les voies légales devraient être épuisées avant d’engager une quelconque solution de sortie de crise au Gabon.
Ainsi, le 8 septembre 2016 à 15h15, Jean Ping a déposé un recours auprès du Greffe de la Cour Constitutionnelle afin de solliciter le recomptage bureau de vote par bureau de vote des suffrages exprimés dans la province du Haut-Ogooué fief de adversaire Ali Bongo Ondimba.
Lors de sa déclaration faite à son QG Jean Ping réitère sa volonté de libérer le Gabon, il affirme « malgré toutes les appréhensions légitimes, j’ai décidé d’aller jusqu’au bout de ma démarche républicaine ».
Il n’a pas manqué d’interpeller vivement la Cour Constitutionnelle qui, aujourd’hui comme le répète différents médias nationaux et internationaux, détient le sort du Gabon entre ses mains.
En effet, déjà renommée “ la Tour de pise” par l’opinion publique à cause de son indéniable parti pris pour le camp PDG, la CC a toujours surpris les gabonais de la pire des manières lors des différents contentieux électoraux.
Jean Ping met donc en garde la haute juridiction et rappelle à cette dernière que « 2016 n’est pas 2009 ».
Dans la même lancée et de façon préventive il ajoute « la Cour Constitutionnelle a maintenant le choix entre la stabilité et l’instabilité du Gabon » . Elle est donc invitée à lire le droit, les gabonais ont fait un choix le 27 août dernier en allant voter le candidat qui selon eux était le bon, ce choix doit être respecté et reconnu par le Peuple Gabonais dans son entièreté à contrario « je me suis engagé à défendre le vote des Gabonais, je tiendrai ma promesse et mes engagements, je ne reculerai pas. » a lancé Jean Ping sereinement.
L’heure est donc venue à la CC de prendre ses responsabilités. Rappelons toutefois qu’aux termes de l’article 124 de la loi électorale « La Cour Constitutionnelle rend sa décision dans un délai maximum de quinze jours à compter de l’enregistrement du recours au Greffe, pour ce qui concerne l’élection du Président de la République (…) ».
Les Gabonais attendent donc le verdict en étant apeurés par l’issue de cette crise. Nous y reviendrons.