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Insécurité alimentaire : la coalition des syndicats du ministère de l’Agriculture dénonce les limites de l’Agasa

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La coalition des syndicats du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche ont animé un point de presse ce 09 décembre 2024 afin d’attirer l’attention des autorités de la Transition à propos du phénomène lié à l’insécurité alimentaire. Une sortie qui fait suite au récent scandale qui a frappé l’entreprise Foberd Gabon, et pour lequel les trois syndicats du ministère pointent unanimement les défaillances de l’Agence gabonaise pour la sécurité alimentaire (AGASA).

La question de l’insécurité alimentaire fait partie des revendications contenues dans le cahier de charges des syndicats, qui avait été déposé il y a plus de 9 mois sur la table du ministre de l’Agriculture, Jonathan Ignoumba, et pour lequel ils regrettent « le mutisme ». Pour les partenaires sociaux, l’Agasa brille par une « incapacité non seulement à assumer ses engagements vis-à-vis de la tutelle, mais aussi à assumer sa mission régalienne et bien d’autres qu’elle s’est arrogée au fil des années »

Moins de 200 agents à l’Agasa, pour une charge de travail exorbitante

Si le SYNPA, le SYTRAG et le SAPANEL ont au cours de ce point de presse dénoncé le déficit en effectifs de l’Agasa (moins de 200, selon les partenaires sociaux), au regard « du volume de travail et des missions qu’elle s’est arrogées », ils notent que cette situation a eu comme conséquence directe « un champ d’action limité aux contrôles sporadiques des quelques agroalimentaires tels que Mbolo, Prix import, Sobraga, Sangel, Foberd », D’où la prolifération selon ces derniers, des scandales tels que ceux observés il y a quelques jours chez Foberd Gabon. Tola Ndotonda Ulrich, président du Syndicat des travailleurs de l’agriculture et ses camarades, ont noté, pour le regretter que, parallèlement à ce déficit en personnel, le Conseil d’administration « a adopté un triplement des jetons de présences à chaque session et le gonflement démesuré de la masse salariale des cadres », ont-t-il indiqué. Soulignant ainsi que le PCA serait passé à 6 millions de Fcfa, 7 millions de Fcfa pour le DG, 5 millions de Fcfa pour le DAF et 3 millions de Fcfa pour les Directeurs.

Afin de remédier à cette situation qu’ils qualifient de « déplorable et inquiétante », les trois syndicats du ministère de l’Agriculture réunis en coalition disent exhorter les plus hautes autorités « à une réorganisation du cadre organique entre la Direction de l’Agasa et l’administration centrale ». Laquelle administration centrale dispose selon ces derniers, d’un personnel formé et déployé sur l’ensemble du territoire national et qui selon eux, dispose de tous les outils à même de répondre aux défis que pose la sécurité alimentaire des gabonais. Abordant le point relatif à la dotation en moyens roulants dont a bénéficié le ministère de l’Agriculture, les syndicats dénoncent « l’opacité avec laquelle ce dossier a été géré », indiquant craindre « d’être confronté à une sorte d’entourloupe orchestrée par le ministre et son directeur de cabinet ». En effet, les partenaires sociaux indiquent que « les quantités de départ sont encore méconnues du plus grand nombre d’agents »

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Un commentaire

  1. Je soutiens approche vis à vis de l’incompétence de l’agasa concernant son travail dans le pays et je dirais encore plus Loin que l’agasa souffre d’une corruption morale et financière qui ne dit pas son nom . Je m’explique, comment comprendre que cette agence ne va pas au bout de leur mission dans les grandes supérette de la place tout en fouillant le fond du problème ?? C’est ma santé, notre santé qui est en danger .

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