Houangni Ambouroue : « le coup de libération du 30 août 2023 a permis de stopper la trajectoire déviante du PDG »
Dans une interview accordée au quotidien L’Union ce 13 novembre 2024, Pascal Houangni Ambouroue, ancien ministre de la Pêche, revient sur son retrait de la scène politique après le coup d’État du 30 août 2023, événement qu’il qualifie de « coup de libération ». Cette date, marquant l’arrivée au pouvoir du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), a été pour lui un tournant qui l’a poussé à prendre du recul vis-à-vis de son engagement au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG).
Pascal Houangni Ambouroue explique que ce choix découle de son mécontentement face à la direction qu’avait pris le Parti Démocratique Gabonais, en particulier dans la province de l’Ogooué-Maritime où il militait activement. Selon lui, certains responsables hiérarchiques au sein du parti y avaient instauré une dynamique de domination malsaine, créant une fracture entre les membres. « Certains responsables […] se sont illustrés de manière abjecte vis-à-vis des militants, manquant souvent d’humilité, instaurant même un climat délétère dans lequel les uns apparaissaient comme les dominants et les autres, les dominés », a-t-il déclaré.
« Le Coup de libération », un frein nécessaire à la trajectoire du Parti Démocratique Gabonais
Pour l’ancien ministre, l’intervention du CTRI a permis de mettre un frein à ce qu’il considère comme une trajectoire déviante pour le Parti Démocratique Gabonais, un parti qu’il estime avoir perdu ses valeurs fondamentales. Ce « coup de libération » a, selon lui, été nécessaire pour rectifier le cours politique au Gabon, et redonner une voix aux militants souvent réduits au silence dans un climat de hiérarchie pesante.
« L’événement du 30 août 2023 a, entre autres, permis de stopper la trajectoire déviante que prenait le PDG », a-t-il souligné, précisant que cette rupture avec le Parti Démocratique Gabonais n’était pas pour lui une remise en question de son attachement au Gabon. Bien qu’il prenne du recul, Houangni Ambouroue reste convaincu d’avoir contribué à l’édification du pays et demeure attaché aux valeurs de justice et d’équité qu’il souhaite voir ancrées dans la politique gabonaise.
Cette interview marque un retour public pour Pascal Houangni Ambouroue, soulevant des questions sur son avenir politique et sur le rôle qu’il pourrait jouer dans le paysage post-transition, notamment dans la ville de Port-Gentil, capitale de la province de l’Ogooué-Maritime.