Grève aux PME: les agents exigent le départ du secrétaire général et d’autres responsables
La série de grève observée au sein de plusieurs administrations publiques semble gagner de plus en plus du terrain. C’est le cas au ministère des PME, dirigé par Biendi Maganga Moussavou, où les agents ont déclenché une grève générale illimitée pour exiger des meilleurs conditions de travail et le départ de plusieurs responsables qui brillent par des attitudes qui plombent le bon fonctionnement du ministère.
Lors de l’entretien qu’elle a accordé à notre rédaction ce mardi 30 mai, la présidente du Syndicat national des personnels des PME, Chantal Makosso, est entre autres revenue sur les raisons qui ont conduit au déclenchement de la grève générale illimitée au sein de cette administration. En effet, lancé depuis le 22 mai, la grève générale illimitée des agents de ce ministère est la conséquence de la non-prise en compte des points inscrits dans leur cahier de charge.
«Concernant l’EPCA, il y a eu un concour, on avait pas encore signé la convention, et il s’avère que à ce concours il y a une ou deux personnes qui a eu le concours, mais le secrétaire général du ministère qu’on appelle Agambouet Jean Rémi a fait une liste additive qu’il a envoyé à l’EPCA sans l’avis du ministre de tutelle, cela a soulevé l’étonnement de certains agents qui n’ont pas eu le concours et nous sommes rentrés en grève pour dénoncer cette injustice, et le secrétaire général l’a fait parce qu’il y a une subvention de 18 million, lui même étant professeur au sein de cet établissement public», a-t-elle relevé.
Ajoutant par ailleurs que celui-ci est coutumier des faits, «en tant que secrétaire général, pour le recrutement il y a toujours des commissions. Il n’y a pas eu de commission avec lui, il recrute qui il veut, et il nous revient que les postes budgétaires sont monnayé à 500 000 Fcfa, nous n’avons jamais vu un secrétaire général, quand tu es sous bon de caisse, demander à chaque agents 15 000 Fcfa pour recevoir son bon de caisse», s’est-elle insurgée.
La présidente du Syndicat national des personnels des PME, a évoqué les conditions de travail au sein de ce ministère, dont les locaux sont totalement vétustes, la situation du bus du transport du personnel qui depuis plusieurs années est sur cale, mais aussi l’attitude rétrograde et tyrannique de certains responsables. «Nous voulons le départ de deux secrétaires généraux, notamment Agambouet Jean Rémi et Ebanete Rachel qui fait la pluie et le beau temps parce qu’elle est la femme du ministre Immongault, mais aussi de la directrice des centrales des ressources humaines et son adjointe», a-t-elle martelée.
Chantal Makosso, rappelle en outre, que le Synap-PME reste ouvert aux négociations, mais n’attend céder qu’après satisfaction de leurs revendications.