Grève aux Douanes : le SNAAD rame à contre courant de l’intersyndicale
En grève depuis plusieurs semaines déjà les agents des douanes semblent désormais partagés. En effet, le Syndicat autonome des agents de douanes (SAAD) pourtant membre de l’intersyndicale de cette administration a animé un point de presse le lundi 22 mai dernier pour donner sa position sur ce mouvement de grève qui perdure. Les responsables de cette structure se sont «indignés des mouvements de grèves perlées aux conséquences désastreuses».
Ainsi, le SNAAD, a fustigé la sortie de l’intersyndicale des douanes qui avait appelé à la reconduction de la grève le 17 mai dernier suite au non-respect des engagements pris par la tutelle, notamment sur le paiement de 4 mois d’arriérés de primes, le statut particulier des douaniers et leur formation initiale à l’Ecole de préparation aux carrières administratives (EPCA). Ils ont jugé cette sortie inappropriée alors que des discussions étaient engagées avec le ministre de tutelle.
Revenant, sur les revendications des douaniers, le secrétaire général du SAAD, Saturnin Odouma, s’est dit étonné de l’évocation par l’intersyndicale de la question du statut particulier des douaniers et leur mise en stage à l’EPCA, alors que «le premier point était en voie d’être résolu et que le second l’était déjà au moment de l’appel à la grève».
En outre, concernant le paiement des primes, les responsables du SAAD ont rappelé que «le paiement partiel d’une partie des primes a bel et bien eu lieu, et que le reste suivra quand la situation financière le permettra». «Doit-on rappeler que ces primes ont pour assiette les recettes collectées et que l’apurement des arriérés se compromet par des mouvements d’humeur d’une irresponsabilité notoire, voguant dans le sens d’une réduction drastique de nos recettes?» s’est interrogé Saturnin Odouma.
C’est donc fort de ces observations, que le Syndicat autonome des agents de douanes a appelé les agents des douanes «à ne pas se laisser embarquer dans un syndicalisme d’affrontement», il a ensuite demandé à ces derniers de reprendre le travail.