Grève à l’USTM : entre suspension et action de défiance en perspective
Les étudiants de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) ont tenu une assemblée générale, ce lundi 19 juin, au terme de laquelle, ils ont décidé de suspendre temporairement leur mouvement de grève. Ils entendent mener des actions de défiance pour contraindre le gouvernement à se pencher sur la dégradation des conditions d’études et de vie au sein de leur établissement qui perdurent depuis des années.
C’est dans un amphithéâtre noir de monde, que les étudiants de l’USTM ont tenu leur assemblée générale pour faire le point du mouvement de grève. Au cours de cette rencontre, les étudiants ont fustigé le «mutisme des autorités, en tête desquelles la ministre de l’Enseignement supérieur et le désengagement du Centre national des œuvres universitaires de ses missions régaliennes».
Toutefois, ils ont relevé que «dans le soucis de préserver l’essentiel» notamment leurs études, ils ont décidé de suspendre momentanément leur mouvement de grève. En outre, «nous relevons ici l’incapacité de nos autorités à répondre à nos préoccupations et prenons à témoin la communauté nationale et internationale de cette situation de détérioration de l’environnement des études dans la 1ère université scientifique de notre pays», ont-ils martelé.
Un étudiant joint au téléphone par la rédaction de Gabon Media Time, a cependant indiqué qu’au delà de la suspension du mouvement de grève, ils entendent mener d’autres actions pour se faire entendre. «Nous avons par exemple décidé de ne plus payer les chambres en cité universitaire», a-t-il relevé.
Par ailleurs, pour trouver des solutions pérennes aux difficultés rencontrées par les étudiants de l’USTM, ceux-ci ont exigé la venue de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, Denise Mekam’ne.